RPT-Le gouvernement se défend d'avoir manqué de vigilance dans l'Aude

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Le gouvernement se defend d'avoir manque de vigilance dans l'aude[reuters.com]
(Crédits : Jean-Paul Pelissier)

PARIS (Reuters) - (Corrige coquille au sixième paragraphe)

Le gouvernement s'est défendu mardi de tout manque d'anticipation après les violentes intempéries qui ont fait 12 morts dans l'Aude, selon le dernier bilan officiel, et a promis d'en tirer les leçons au plus vite.

La crue, provoquée par des précipitations équivalentes à celles qui tombent habituellement en un semestre, a surpris les habitants du département, placé en alerte rouge par Météo France dans la nuit de dimanche à lundi.

Les eaux, proches du niveau historique de 1891, ont laissé derrière elle des paysages désolés et rendu impraticables routes et réseau ferré, notamment dans les communes de Trèbes, Villegailhenc, Villardonnel, Floure, au nord de Carcassonne.

Le bilan humain communiqué mardi par la préfecture s'élève à 12 morts, deux disparus et neuf blessés.

"Il faut toujours tirer les leçons d'un événement comme celui-là", a réagi sur Europe 1 le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, au lendemain de son déplacement sur place au côté du Premier ministre, Edouard Philippe.

"S'il y a des choses qui ont été mal faites, évidemment que ce soit par l'Etat ou par d'autres, nous le reconnaîtrons, il faut la transparence la plus totale", a ajouté l'ex-président de l'Assemblée nationale à qui il reviendra, à la tête de son ministère, de faire l'analyse des événements.

La ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, a évoqué sur Europe 1 un "défaut de vigilance globale", "une sorte d'habitude" créée par la récurrence des vigilances orange, particulièrement dans cette région.

Pour sa part, "l'Etat avait bien anticipé que ces phénomènes météorologiques allaient se renouveler à l'avenir", a-t-elle ajouté, en citant en exemple la campagne de sensibilisation aux phénomènes des pluies méditerranéennes lancée fin août par la secrétaire d'Etat Brune Poirson.

Le bilan s'explique également, selon les différents ministres qui se sont exprimés mardi, par la difficulté à prévoir avec précision ce type de phénomène.

Durant la visite d'Edouard Philippe, des habitants sinistrés se sont plaints de ne pas avoir reçu d'alerte rouge avant la nuit de la crue.

"On n'a pas mesuré que cette masse d'air allait stagner, on pensait qu'elle passerait au plus vite", a expliqué Jacqueline Gourault sur RTL, ex-secrétaire d'Etat à l'Intérieur promue mardi ministre de la Cohésion des Territoires.

L'institut Météo France sera bientôt doté d'un nouveau "supercalculateur", présenté comme cinq fois plus puissant que les machines actuelles.

(Simon Carraud avec Julie Rimbert à Toulouse, édité par Yves Clarisse)