Brexit : Barnier veut travailler "calmement et sérieusement" à un accord

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(Crédits : Yves Herman)

LUXEMBOURG (Reuters) - Bruxelles et Londres vont s'employer "calmement et sérieusement" dans les prochaines semaines à parvenir à un accord sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne sans rétablir une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, a déclaré mardi le négociateur en chef européen Michel Barnier.

S'adressant à des journalistes avant de rencontrer les ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg, Michel Barnier a souligné que le retrait du Royaume-Uni devait se faire de manière ordonnée "pour tout le monde et sur tous les sujets, y compris l'Irlande".

"Nous allons utiliser cette période, calmement et sérieusement, pour parvenir à un accord général dans les prochaines semaines", a-t-il dit. "Nous avons encore besoin de temps pour trouver cet accord (...) et parvenir à cette avancée décisive."

Au terme de nouvelles négociations organisées dimanche dernier, la Grande-Bretagne et l'UE ne sont pas parvenues à s'entendre sur la question de la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord.

Les négociations n'aboutiront "sans doute pas" d'ici le dîner des chefs d'Etat et de gouvernement européens mercredi soir à Bruxelles mais le temps presse, a déclaré mardi une source à la présidence française.

Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a estimé que plus de temps était nécessaire pour parvenir à un accord qui n'aboutisse pas au rétablissement d'une frontière physique entre son pays et l'Irlande du Nord.

Coveney a dit avoir été rassuré par Michel Barnier qui l'a assuré de la solidarité indéfectible de l'Union européenne avec l'Irlande sur ce sujet.

Un accord sur le Brexit, a-t-il expliqué, doit comporter un mécanisme d'urgence applicable jusqu'à la conclusion d'un accord commercial entre les deux parties assurant une frontière ouverte entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord.

De son côté, le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé qu'il allait demander à Theresa May si elle avait de nouvelles propositions pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations.

"Au-delà de la bonne volonté, nous avons besoin de faits pour faire avancer les choses. Je vais demander à la Première ministre May si elle a des propositions concrètes pour sortir de l'impasse", a dit Donald Tusk, ajoutant être peu optimiste.

Il appartiendra aux dirigeants de l'UE de décider si un nouveau sommet est nécessaire en novembre car une absence d'accord n'a jamais été aussi probable, a-t-il ajouté.

Lors d'une réunion ministérielle consacrée au Brexit, mardi à Londres, les principaux ministres britanniques ont apporté leur soutien à la Première ministre Theresa May.

(Jan Strupczewski, Alissa de Carbonnel et Gabriela Baczynska, avec Elizabeth Piper à Londres; Guy Kerivel pour le service français)