La Commission a proposé de prolonger la période de transition post-Brexit

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La commission a propose de prolonger la periode de transition post-brexit[reuters.com]
(Crédits : Francois Lenoir)

BERLIN (Reuters) - La Commission européenne a proposé à la Grande-Bretagne de prolonger la période de transition post-Brexit qui court à ce stade jusqu'à fin décembre 2020, rapporte mardi soir la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Cette transition, en cas d'accord sur le retrait britannique de l'Union européenne, maintiendra les choses en l'état du 29 mars prochain, date fixée pour le Brexit, jusqu'à la fin 2020, afin d'éviter un saut dans le vide et de donner aux négociateurs le temps de s'accorder sur le traité qui fixera les relations futures entre le Royaume-Uni et les Européens.

"Dans un geste de bonne volonté à l'égard de la Grande-Bretagne, la Commission a soulevé la possibilité d'étendre la période de transition", écrit le journal citant un document interne du gouvernement fédéral allemand faisant état de l'avancement des négociations.

Cette prolongation, dont la FAZ ne précise pas combien de temps elle pourrait durer, permettrait au Royaume-Uni de rester plus longtemps dans le marché unique et l'union douanière (l'ensemble des règles communautaires continueront de s'appliquer à la Grande-Bretagne pendant toute la transition).

Elle donnerait également davantage de temps pour régler la question de la frontière irlandaise, et éviter le rétablissement d'une frontière "dure" entre la république d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, un développement que Londres comme les Européens veulent éviter afin de préserver les accords de paix d'avril 1998 qui ont mis fin à trente années de violences en Irlande du Nord.

C'est ce point qui a bloqué dimanche les négociations marathon.

La Commission européenne avait jusqu'alors expliqué que la période de transition ne serait pas prolongée.

En juillet dernier, dans son "plan de Chequers", la Première ministre britannique, Theresa May, a proposé, au grand dam des Brexiters les plus farouches de son Parti conservateur, la mise en place d'une zone de libre échange des biens et des marchandises entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

(Joseph Nasr; Henri-Pierre André pour le service français)