LONDRES (Reuters) - Unilever a prédit jeudi une croissance annuelle de ses ventes dans le bas de sa fourchette de prévisions, ou un peu au-dessus, malgré une accélération au troisième trimestre.

Le géant anglo-néerlandais des biens de grande consommation a été ébranlé ce mois-ci par l'abandon d'un projet de siège unique aux Pays-Bas face à la fronde de ses actionnaires britanniques.

Le fabricant des savons Dove ou encore des glaces Ben & Jerry's n'a pas précisé jeudi l'état de sa réflexion au sujet de sa structure et de sa double cotation à Londres et Amsterdam. Il s'est simplement contenté de dire qu'il lui faudrait du temps pour analyser complètement les avis exprimés par ses actionnaires.

Unilever a déclaré que ses ventes sous-jacentes avaient augmenté de 3,8% au troisième trimestre. Il a toutefois choisi de ne pas tenir compte de l'évolution des prix en Argentine en raison d'une inflation galopante dans ce pays.

En incluant l'Argentine, la croissance des ventes aurait été de 4,5%. Sur cette base, les analystes attendaient en moyenne une progression de 4,3%, selon un consensus fourni par l'entreprise elle-même.

"Après tout le drame autour de l'unification des différentes classes d'actions, j'imagine qu'Unilever se satisfera de ces résultats du T3 sans relief", dit James Edwardes Jones, analyste de RBC Capital Markets.

Le titre coté à Londres d'Unilever perdait 1,16% et celui coté à Amsterdam cédait 1,29% vers 09h10 GMT, sous-performant l'indice Stoxx de son secteur, lui-même en recul de 0,46% au même moment.

Unilever a maintenu son objectif d'une croissance des ventes comprise entre 3% et 5% cette année avant de préciser au cours d'une conférence téléphonique avec des analystes qu'elle devrait être dans le bas de cette fourchette ou peut-être un peu au-dessus.

(Martinne Geller; Catherine Mallebay-Vacqueur et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)