Maurel et Lienemann lancent leur mouvement, "Après"

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(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - L'eurodéputé Emmanuel Maurel et la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, deux transfuges du Parti socialiste, ont lancé vendredi leur mouvement provisoirement baptisé "Après", a-t-on appris auprès des intéressés.

Les deux anciens membres de l'aile gauche du PS ont choisi de se rapprocher du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et envisagent une alliance avec La France insoumise pour les élections européennes de mai 2019.

"Nous avons réuni 650 personnalités en quatre jours, dont 50 élus ou cadres du PS. Nous en aurons plus de mille la semaine prochaine et nous nous engageons dans la création d'une formation politique nouvelle et commune", a dit Marie-Noëlle Lienemann à Reuters.

"On procède par ordre. D'abord le rapprochement avec le MRC et la fondation d'un nouveau parti", avait expliqué jeudi à Reuters Emmanuel Maurel, ancien membre du bureau national du PS. "Un nom définitif sera trouvé à la fin de l'année".

L'eurodéputé a confirmé son souhait d'un rapprochement avec La France insoumise en vue des élections européennes, en dépit des remous nés des coups d'éclat de Jean-Luc Mélenchon après les perquisitions menées mardi à son domicile et au siège de La France insoumise.

"Sur les questions européennes, on a des idées, on est d'accord sur le programme, ça ne sert à rien de se mentir", a-t-il souligné.

Alors qu'un PS très affaibli cherche sa tête de liste pour les européennes, l'ancien candidat du parti à l'élection présidentielle de 2017, Benoît Hamon, compte se lancer dans la course en novembre avec son mouvement Génération.s. Il envisage une alliance avec les communistes, mais pas avec LFI.

Dans une tribune intitulée "Pourquoi je quitte le Parti socialiste" publiée vendredi dans Libération, Rémi Lefebvre, professeur de science politique à l'université de Lille, explique son choix de rejoindre la "dynamique collective" de Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel dont il dit avoir "mesuré depuis des années les convictions viscéralement de gauche".

"J'ai la conviction que des convergences sont possibles, qu'idéologiquement les diverses chapelles de la gauche sont finalement assez proches et qu'elles vont reprendre langue. Le PS est mort, pas le socialisme", écrit-il.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)