"Urgence nationale", juge Trump à propos des migrants honduriens

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Des milliers de migrants honduriens en route vers le mexique[reuters.com]
(Crédits : Edgard Garrido)

WASHINGTON/TAPACHULA, Mexique (Reuters) - Donald Trump a annoncé lundi sur Twitter qu'il avait alerté l'armée et la garde-frontière que la caravane de milliers de migrants honduriens qui se trouvent au Mexique et veulent gagner les Etats-Unis constituait une "urgence nationale".

Il a ajouté que les Etats-Unis allaient commencer à réduire leur aide à plusieurs pays de la région.

Dans plusieurs tweets diffusés lundi matin, le président américain ne précise pas les mesures que compte prendre son gouvernement.

"Malheureusement, il semble que l'armée et la police mexicaines sont incapables d'arrêter la Caravane qui se dirige vers la frontière sud des Etats-Unis", écrit-il. "J'ai alerté la garde-frontière et l'armée que c'était une urgence nationale."

"Le Guatemala, le Honduras et le Salvador n'ont pas été capables de faire le travail et d'empêcher ces gens de quitter leur pays pour se rendre illégalement aux Etats-Unis. Nous allons commencer maintenant à couper ou à réduire fortement l'aide massive que nous leur fournissons", ajoute le président américain.

Des milliers de Honduriens ont commencé à entrer au Mexique dimanche, malgré les menaces de Donald Trump et les avertissements des autorités mexicaines.

En mars dernier, la traversée du Mexique par un convoi similaire de migrants d'Amérique centrale avait provoqué la colère de Donald Trump.

Dimanche soir, le président américain a prévenu sur Twitter que "des efforts (étaient) mis en oeuvre pour stopper le déferlement d'étrangers illégaux". Il a ajouté que les migrants devaient d'abord faire une demande d'asile au Mexique avant de déposer une requête auprès des autorités américaines.

Le président élu mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré dimanche que les autorités mexicaines fourniraient aux migrants des permis de travail.

Le gouvernement mexicain a demandé l'assistance du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) afin d'aider au traitement des demandes d'asile, ce qui pourrait contribuer à disperser la caravane et apaiser la Maison blanche.

(Delphine Schrank à Tapachula, Susan Heavey et Makini Brice à Washington; Arthur Connan et Guy Kerivel pour le service français)