Les banques redoutent un financement plus ardu avec la fin du QE, selon la BCE

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Les banques redoutent un financement plus ardu avec la fin du qe, selon la bce[reuters.com]
(Crédits : Kai Pfaffenbach)

FRANCFORT (Reuters) - Les banques de la zone euro s'attendent à voir la demande de crédit augmenter pendant le trimestre en cours mais anticipent que la fin du programme de rachat d'actifs de la Banque centrale européenne entraînera une dégradation de leurs conditions de financement, selon une enquête de la BCE.

Les banques continuent d'attendre un effet positif sur la liquidité du programme d'assouplissement quantitatif (QE, quantitative easing) de 2.600 milliards d'euros de la BCE mais, fait nouveau, elles prévoient une détérioration des conditions de financement sur les marchés alors que la banque centrale a réduit de moitié ses achats d'obligations en octobre et compte les supprimer en totalité à la fin de l'année.

Depuis trois ans, les achats d'obligations publiques et privées ont permis de réduire les coûts d'emprunt à des plus bas records et de stimuler l'octroi de crédit, même si cela s'est fait plus lentement que ce qu'espérait la BCE.

Avec une croissance du crédit au plus haut dans la zone euro depuis la crise de la dette, la BCE a estimé que la reprise économique était suffisamment forte pour cesser le QE.

"Sur les six prochains mois, les banques de la zone euro s'attendent à ce que le programme de rachats d'actifs continuent d'avoir un effet positif sur leurs positions de liquidités, mais à un degré moindre que par le passé, et elles s'attendent à ce qu'il contribue à une dégradation de leurs conditions de financement sur les marchés", lit-on dans le rapport publié avec un jour d'avance.

Le taux de dépôt négatif de la BCE continuera de peser sur les marges nettes des intérêts, ajoute-t-il.

Pour le quatrième trimestre, les banques anticipent des conditions de crédit stables pour les entreprises et plutôt assouplies pour les prêts immobiliers et le crédit à la consommation, précise le rapport qui est rédigé sur la base d'une enquête auprès de 147 banques.

Les conditions de crédit se sont assouplies comme prévu au troisième trimestre pour les entreprises mais moins qu'attendu pour les prêts immobiliers, ajoute-t-il.

(Balazs Koranyi, Véronique Tison pour le service français)