(Reuters) - Le conseil d'administration du groupe de métallurgie Arconic, formé lors de la scission d'Alcoa en 2016, est en train d'évaluer une offre de rachat de 11 milliards de dollars (9,6 milliards d'euros) soumise vendredi par Apollo Global Management, a-t-on appris de plusieurs sources proches du dossier.

Selon l'une des sources, l'offre d'Apollo valorise Arconic, dont les perspectives se sont assombries avec la décision de l'administration Trump d'imposer des tarifs douaniers sur l'aluminium, à entre 23 et 24 dollars par action, ce qui ne représente qu'une prime minime par rapport au cours de clôture de 21,45 dollars de lundi.

Un consortium réunissant les fonds Blackstone, Carlyle, Onex et le fonds de pension canadien CPPIB (Canada Pension Plan Investment Board ou Office d'investissement du régime de pensions du Canada, OIRPC), doit encore soumettre une offre pour Arconic mais il n'est pas sûr qu'il fera effectivement une proposition, ont poursuivi les sources.

Arconic n'a pas fixé de date limite pour le dépôt d'offres fermes mais le groupe aimerait avoir pris une décision au sujet de son avenir - se faire racheter ou rester indépendant - d'ici la tenue de sa journée investisseurs prévue le mois prochain, ont encore dit les sources.

Le groupe, dont les produits en aluminium, titane ou nickel sont utilisés à travers le monde dans l'aéronautique, l'automobile, le transport et l'emballage, avait dit en février qu'il lançait une revue stratégique de ses activités et de son portefeuille.

Fin juillet, Arconic avait annoncé son intention de céder sa division de bâtiment et de systèmes de construction afin de concentrer ses efforts sur son pôle d'aéronautique.

(Greg Roumeliotis et Harry Brumpton à New York, avec la contribution de Joshua Franklin, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)