PARIS (Reuters) - L'activité dans le privé a accéléré ce mois-ci en France grâce au dynamisme du secteur des services, qui a permis de compenser un ralentissement dans l'industrie, où la croissance a été la plus faible depuis plus de deux ans, selon la version préliminaire des indices IHS Markit publiés mercredi.

L'indice PMI flash composite, qui combine des éléments des indices des services et du secteur manufacturier, s'est établi à 54,3 ce mois-ci après 54,0 en septembre, alors que les économistes interrogés par Reuters l'attendaient en légère baisse à 53,8 en moyenne.

Il évolue toujours largement au-dessus de la barre des 50 qui sépare croissance et contraction de l'activité.

Le seul indice des services a progressé à 55,6 en octobre, après 54,8 en septembre, ressortant là encore au-dessus des attentes des économistes (54,7 en moyenne).

Mais celui du secteur manufacturier a reculé à 51,2, après 52,5 un mois plus tôt, là où les économistes l'attendaient quasi stable (52,4).

Il tombe ainsi à son plus bas niveau depuis 25 mois, tiré à la baisse par le secteur automobile. Sa composante production est même passée juste sous le seuil de 50, une zone où elle n'avait pas évolué depuis juillet 2016.

Les nouvelles commandes au secteur manufacturier progressent encore légèrement, malgré un recul à l'export, et celles du secteur privé dans son ensemble le font à un rythme plus soutenu qu'en septembre.

La composante emploi de l'indice global affiche son niveau le plus élevé depuis mars, là encore tirée par les services.

L'optimisme des chefs d'entreprises sur l'évolution de leur activité reste élevé, tout particulièrement dans le services alors qu'il affiche son plus bas niveau depuis 28 mois dans l'industrie.

(Yann Le Guernigou)