ADEN (Reuters) - Le gouvernement yéménite du président Abd-Rabbou Mansour Hadi, soutenu par l'Arabie saoudite, s'est dit prêt jeudi à prendre des mesures en vue de mettre fin au conflit au Yémen, qui a fait plus de 10.000 morts en trois ans et demi.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont demandé cette semaine à la coalition arabe conduite par les Saoudiens, qui combat les rebelles chiites houthis appuyés par l'Iran, de mettre fin à leurs bombardements.

Washington a appelé à un cessez-le-feu et a souhaité un accord politique pour mettre un terme aux affrontements.

La coalition arabe n'a pas réagi à cet appel et a envoyé des renforts près du port d'Hodeïda, tenu par les rebelles.

Le gouvernement d'Abd-Rabbou Mansour Hadi, dans un communiqué, a annoncé jeudi qu'il était disposé à retourner à la table des négociations. En septembre, des négociations de paix prévues à Genève ont tourné court en raison de l'absence de la délégation houthie.

"Le gouvernement yéménite est prêt à discuter immédiatement de toutes les mesures susceptibles de rétablir la confiance", précise le communiqué, qui évoque de possibles libérations de prisonniers, la réouverture des aéroports et un contrôle de l'Onu à Hodeïda pour empêcher la contrebande d'armes.

Mardi dernier, les Houthis ont également fait part de leur désir de reprendre les discussions.

(Mohammed Ghobari avec Mohamed Mokhashef; Guy Kerivel pour le service français)