MARSEILLE (Reuters) - Des perquisitions ont été menées mardi dans des services de la mairie de Marseille, notamment celui de l'urbanisme, dans le cadre d'une enquête de flagrance de la police judiciaire sur l'effondrement de deux immeubles qui a fait huit morts, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Les locaux de Marseille Habitat, bailleur social de la ville auquel appartenait l'un des immeubles, ont également été perquisitionnés, a-t-on précisé, confirmant une information du site local Marsactu.

Le site indique que les services de l'urbanisme et de la prévention des risques de la municipalité sont visés.

Des documents, des ordinateurs ont été saisis, dit-on de source proche de l'enquête.

Huit personnes sont mortes dans l'effondrement des immeubles mitoyens le 5 novembre dernier dans le quartier de Noailles, dans le centre-ville de Marseille. Un troisième immeuble s'était effondré à leur suite.

Plusieurs personnes ont déjà été entendues dans le cadre de l'enquête de la police judiciaire, sans garde à vue à ce stade.

Le maire (Les Républicains) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, est accusé de négligence par ses opposants politiques et des associations.

L'élu avait fait état vendredi d'une multiplication des arrêtés de péril depuis le drame, précisant que la mairie avait été alertée sur "130 signalements" de bâtiments jugés dangereux.

(Jean-François Rosnoblet, édité par Sophie Louet)