ATHÈNES (Reuters) - Le principal syndicat de la fonction publique grecque a lancé mercredi un mouvement de grève de 24 heures pour demander une revalorisation des salaires et des retraites alors que la Grèce continue de mener une politique de rigueur budgétaire exigée par ses créanciers.

Cette grève, organisée à l'initiative du syndicat Adedy, est le premier mouvement de contestation sociale depuis la fin du programme de renflouement du pays au mois d'août. Une marche est prévue dans le centre d'Athènes.

La Grèce doit respecter une limitation de ses dépenses afin de dégager un excédent budgétaire primaire - hors service de la dette - de 3,5% de son produit intérieur brut.

Adedy demande au gouvernement de gauche conduit par le parti Syriza de revenir sur les réductions de salaires et de retraites et sur la hausse de la fiscalité adoptées dans le cadre des trois programmes de renflouement menés depuis 2010.

"Le temps est venu d'obliger le gouvernement à changer de voie, en abandonnant sa politique extrême d'austérité et en acceptant nos demandes", affirme dans un communiqué Adedy qui représente environ un demi-million de fonctionnaires.

Les salaires de la fonction publique ont diminué jusqu'à 40% depuis qu'Athènes a fait appel à l'aide financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) en 2010.

Les créanciers internationaux ont renfloué le pays en injectant plus de 260 milliards d'euros sur la période allant du début de 2010 à mi-2018.

L'économie grecque a perdu près d'un quart de sa valeur au cours de cette période mais la croissance est revenue. Le chômage est d'environ 18% après avoir atteint 28% en 2013.

(Michele Kambas; Pierre Sérisier pour le service français)