Smiths va scinder sa division médicale, le titre monte

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(Reuters) - Le groupe britannique d'ingénierie Smiths Group a annoncé mercredi qu'il allait se séparer de ses activités médicales, deux mois après l'échec d'un projet visant à les fusionner avec la société américaine ICU Medical dans le cadre d'une opération de sept milliards de livres (8,1 milliards d'euros).

A la suite de cette annonce, le titre Smiths gagnait 5,74% à 1.390,5 pence vers 10h30 GMT, affichant l'une des plus fortes hausses du FTSE 100 et du Stoxx 600 alors que l'indice regroupant les valeurs industrielles européennes perdait 1,1%.

Cela ramène à quelque 7,5% le recul de la valeur depuis le début de l'année contre une baisse d'un peu plus de 8% pour l'indice sectoriel sur la période. Elle a notamment perdu 4,5% le 21 septembre après l'annonce de résultats trimestriels jugés décevants du fait de la division médicale.

Smiths Medical, qui représente plus d'un quart du chiffre d'affaires de Smiths et emploie 8.050 personnes, a récemment pâti du report de plusieurs lancements de produits, de la perte de certifications du fait de nouvelles réglementations et de l'expiration de deux contrats aux Etats-Unis.

En se séparant de ces activités, Smiths souligne qu'il pourra focaliser ses efforts de croissance sur les technologies industrielles, une perspective saluée par les analystes financiers.

"La scission programmée de Medical se résume à la mise à l'écart d'une activité qui a souvent été un obstacle", estime Sandy Morris, analyste chez Jefferies.

Ryan Gregory (Liberum) juge également que les activités médicales tirent depuis longtemps les performances du groupe vers le bas, ajoutant que la scission de ces dernières devraient "libérer de la valeur".

Smiths, dont les origines remontent à 1851 quand l'entreprise était un bijoutier dans le sud de Londres, souligne que le plan de scission en est encore à un stade préliminaire, le groupe ne donnant aucun détail sur les modalités que l'opération pourrait prendre.

(Noor Zainab Hussain et Shashwat Awasthi à Bangalore, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Bertrand Boucey)