Aston Martin recule en Bourse, le chiffre d'affaires déçoit

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Aston martin recule en bourse, le chiffre d'affaires decoit[reuters.com]
(Crédits : Henry Nicholls)

(Reuters) - Le titre Aston Martin recule fortement jeudi matin en Bourse, en dépit de l'annonce d'une hausse du bénéfice du constructeur automobile au troisième trimestre, les investisseurs retenant plutôt un chiffre d'affaires en deçà des attentes.

L'action, qui a perdu plus de 20% depuis le 3 octobre, date de son entrée en Bourse à 19 livres, a ouvert en hausse de 2,6% avant de se retourner à la baisse à Londres. Elle perdait 6,54% à 1.514,12 pence vers 8h40 GMT, les analystes de Jefferies relevant un chiffre d'affaires moins élevé qu'attendu.

Le constructeur britannique a fait état d'une hausse de son bénéfice imposable à 3,1 millions de livres (3,5 millions d'euros) au titre du troisième trimestre à la faveur d'un doublement du volume de ses ventes dans le cadre de son plan de croissance.

La marque préférée de James Bond a dit s'attendre à ce que ses ventes pour l'ensemble de l'année atteignent la partie haute de sa fourchette de prévisions de ventes de véhicules, qui va de 6.200 à 6.400 unités.

Sur le trimestre, les ventes totales du groupe ont bondi de 99% à 1.776 véhicules, grâce à une augmentation de 185% dans les Amériques et de 133% en Asie Pacifique, permettant au chiffre d'affaires de progresser de 81% à 282 millions de livres.

Le directeur général Andy Palmer a par ailleurs qualifié d'"assez bon" l'accord annoncé mercredi soir entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur le Brexit, mais a prévenu que le groupe continuerait à travailler sur des plans d'urgence alors que des doutes subsistent sur le soutien du Parlement britannique à ce projet.

"(L'accord) semble assez bon", a-t-il dit à Reuters. Mais à la question de savoir si ce projet permettait au groupe de modifier ses plans de secours, il a répondu qu'il n'y avait pas assez de certitude à ce stade.

Andy Palmer a tenu ses propos avant l'annonce de la démission du ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, et de la secrétaire d'Etat au travail et aux retraites, Esther McVey en signe de protestation contre ce projet.

(Costas Pitas; Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)