Quatre-vingt-trois immeubles évacués à Marseille depuis le 5 novembre

reuters.com  |   |  381  mots
Quatre-vingt-trois immeubles evacues a marseille depuis le 5 novembre[reuters.com]
(Crédits : Pool New)

MARSEILLE (Reuters) - Quatre-vingt trois immeubles ont été évacués à Marseille depuis le 5 novembre, date de l'effondrement de plusieurs bâtiments ayant entraîné la mort de huit personnes, a annoncé jeudi la municipalité.

Dans un communiqué, la mairie de Marseille précise que 46 immeubles ont été évacués dans le périmètre de la rue d'Aubagne, où a eu lieu l'effondrement d'immeubles mitoyens le 5 novembre. Un troisième immeuble s'est effondré à leur suite.

Trente-sept bâtiments ont aussi été évacués hors de ce périmètre depuis le 7 novembre. Au total, 834 personnes ont été préventivement mises en sécurité, dont 694 hébergées dans 15 hôtels de la commune.

Ce bilan intervient au lendemain d'une "marche de la colère" au cours de laquelle des milliers de Marseillais ont réclamé la démission du maire LR de la ville, Jean-Claude Gaudin.

Le président LR de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Renaud Muselier, a suspendu jeudi de leur délégation deux vice-présidents de l'assemblée territoriale.

"Cette décision a pris effet aujourd'hui et vaut pour toute la durée de l'enquête et de la procédure", a-t-il précisé dans un communiqué.

La mesure vise Xavier Cachard, qui est propriétaire d'un appartement dans l'un des immeubles effondrés, et l'adjointe au maire de Marseille en charge du logement et de la rénovation urbaine, Arlette Fructus.

"Dans cette épreuve que Marseille traverse, nul besoin de donneurs de leçons qui veulent se servir de ce drame comme d'un coup politique", a réagi par communiqué Arlette fructus, qui accuse Renaud Muselier de chercher à l'utiliser comme "un fusible".

"C'est écoeurant et nauséabond", a-t-elle ajouté.

Dans le cadre d'une enquête de flagrance de la police judiciaire sur l'effondrement de deux immeubles, des perquisitions ont  été menées mardi dans plusieurs services de la mairie de Marseille et dans le bureau d'Arlette Fructus.

Les locaux de Marseille Habitat, bailleur social de la ville auquel appartenait l'un des immeubles, dont l'élue est la présidente, ont également été perquisitionnés.

Plusieurs personnes ont déjà été entendues dans le cadre de l'enquête de la police judiciaire, sans garde à vue à ce stade.

(Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse et Elizabeth Pineau)