Juppé appelle à tenir bon sur la fiscalité écologique

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Juppe appelle a tenir bon sur la fiscalite ecologique[reuters.com]
(Crédits : Pool New)

BORDEAUX (Reuters) - L'ancien Premier ministre Alain Juppé a appelé lundi le gouvernement à tenir bon sur la fiscalité écologique face à la contestation des "Gilets jaunes" sur les prix des carburants tout en se montrant "attentif" à la situation des plus fragiles.

"Céder sur la transition énergétique serait une responsabilité historique vis-à-vis des générations qui nous succéderont", a-t-il déclaré. "En revanche, il faut se montrer attentif à la situation des plus fragiles."

Au lendemain des déclarations du Premier ministre Edouard Philippe, un disciple d'Alain Juppé, assurant que le gouvernement ne céderait pas, le maire Les Républicains de Bordeaux a estimé lors d'une conférence de presse que la situation n'était pas facile à dénouer.

"Je crois qu'il faut analyser cette situation à la lumière de deux préoccupations qui ne sont pas faciles à concilier", a-t-il déclaré.

"D'abord, il faut absolument accélérer la transition écologique, c'est une question de survie pour nous et surtout pour nos enfants et nos petits-enfants. C'est la raison pour laquelle renoncer à mettre en place une fiscalité qui incite à changer les modes de comportement, à utiliser des énergies polluantes, serait une erreur", a-t-il ajouté.

"D'un autre côté, certains de nos concitoyens n'ont pas d'autre moyen de se déplacer, d'aller au travail, que d'utiliser leur voiture individuelle et tous n'ont pas les moyens de la changer pour en acheter une neuve qui soit moins polluante", a-t-il poursuivi. "Il faut donc que le gouvernement les aide dans cette transition. Des mesures ont été annoncées, elles peuvent être complétées si le gouvernement est sensible à ce que disent les Gilets jaunes."

Pour Alain Juppé, le gouvernement "ferait bien d'être plus attentif à la situation des retraités parce que c'est une population qui a été frappée par la hausse de la CSG, le gel relatif des pensions de retraites qui ne sont plus indexées".

(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)