S'entendre avec Bruxelles mais pas à n'importe quel prix, déclare Di Maio

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ROME (Reuters) - L'Italie peut trouver avec la Commission européenne une solution pour le budget 2019 mais il ne faut pas toucher à ses principales dispositions, a déclaré mardi le vice-président du Conseil Luigi di Maio.

"Je ne sais pas ce que la Commission décidera mais si elle ouvre le dialogue, une solution, qui n'aille pas jusqu'à supprimer les (principales) mesures du budget, peut être trouvée", a-t-il dit à la radio Rai1.

Il a ajouté que l'Italie payait les conséquences de l'intransigeance de l'Union européenne (UE) sur le dossier budgétaire lorsqu'il lui a été demandé si le gouvernement ne craignait pas de mettre en danger l'épargne publique.

La Commission européenne prendra mercredi une première mesure disciplinaire contre l'Italie au sujet de son projet de budget de 2019, ont déclaré vendredi dernier trois hauts fonctionnaires au fait du dossier, après le refus de Rome de prendre en compte les objections de Bruxelles.

Le gouvernement de Giuseppe Conte a en effet de nouveau soumis mardi dernier un projet de loi de finances intégrant les prévisions de déficit que la Commission avait pourtant rejetées en octobre en jugeant qu'elles contrevenaient aux règles du Pacte de stabilité.

Rome s'en tient à un projet de déficit budgétaire de 2,4% du Produit intérieur brut (PIB) en 2019, qui reste donc inférieur au maximum autorisé de 3% suivant les règles européennes, mais ce qu'il est reproché au gouvernement italien c'est d'être revenu sur son engagement à réduire la dette.

Les rendements de la dette italienne ont monté en réaction aux propos de Di Maio et l'écart de rendement entre le papier à 10 ans italien et son équivalent allemand a dépassé les 335 points de base (pdb), au plus haut d'un mois, contre 332 pdb lundi. Il se rapproche des 340 pdb inscrits voici un mois.

(Giulia Segreti; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Blandine Hénault)