LOUVAIN-LA-NEUVE, Belgique (Reuters) - Emmanuel Macron a attaqué mardi le Rassemblement national (RN, ex-FN) et appelé à la mobilisation en Europe pour empêcher les "nationalistes" de remporter les élections européennes.

A six mois du scrutin, le président français est confronté à un mécontentement sans précédent autour de la question du pouvoir d'achat, qui pourrait profiter selon des sondeurs aux extrêmes.

"Il m'importe de dire pour moi quel est le principal adversaire", a-t-il dit lors d'un débat avec des étudiants, à Louvain-la-Neuve (Belgique), désignant les "nationalistes ou démagogues".

"Dans mon pays, aux dernières élections européennes, le parti qui a gagné, c'est le Front national. Les gens l'ont oublié", a-t-il ajouté. "Moi, j'ai pas oublié, le premier parti européen en France, c'est le Front national, c'est lui le sortant. Qu'est-ce qu'il a fait ? Il a amélioré l'Europe ? Je ne l'ai pas vu."

"Si dans tous les pays on laisse monter ces partis extrêmes (...) , on se réveillera le lendemain des élections européennes et ils auront gagné", a poursuivi le président français. "Je ne vous parle pas là d'une fiction, je vous parle d'un scénario possible."

Le parti d'Emmanuel Macron, La République en marche (LaRem), entend former une "coalition" avec notamment l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (Alde) pour casser les équilibres actuels au Parlement à la faveur du scrutin de mai, notamment la domination des conservateurs du PPE.

(Jean-Baptiste Vey à Paris et Reuters TV à Louvain-la-Neuve, édité par Marine Pennetier)