La production de l'Opep reste abondante malgré l'Iran, selon une enquête de Reuters

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La production de l'opep reste abondante malgre l'iran, selon une enquete de reuters[reuters.com]
(Crédits : Leonhard Foeger)

LONDRES (Reuters) - La production de pétrole des pays de l'Opep a baissé en novembre mais reste abondante, l'Arabie saoudite et d'autres ayant répondu à l'appel de Donald Trump en augmentant leurs pompages afin de compenser l'effet des sanctions américaines à l'encontre de l'Iran.

Les 15 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont pompé 33,11 millions de barils par jour (bpj) en novembre, soit 160.000 bpj de moins qu'en octobre, mois marqué par la plus forte production du cartel depuis décembre 2016.

L'enquête confirme les signaux indiquant que la production de l'Opep se maintient à un niveau élevé malgré les sanctions imposées ce mois-ci par les Etats-Unis à l'Iran.

Sans surprise, l'Iran est le pays est dont la production a le plus baissé en novembre, devant l'Irak.

La hausse la plus importante est pour l'Arabie saoudite, dont l'offre a atteint un record à 11 millions de bpj. Les Emirats arabes unis ont également augmenté leurs pompages, répondant eux aussi à l'appel du président américain, qui souhaitait un effort de leur part afin d'empêcher les cours de monter.

Les cours du brut ont reculé de plus de 20% en novembre en raison de craintes concernant la surabondance de l'offre mondiale.

Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, devait rencontrer vendredi son homologue saoudien à l'occasion du sommet du G20 de Buenos Aires, afin de discuter d'une réduction de la production en 2019, rapporte l'agence de presse russe RIA.

L'éventualité d'une réduction de la production dominera l'agenda de la réunion de l'Opep, jeudi et vendredi prochains à Vienne.

"Les prix pourraient baisser fortement si l'Opep laissait la production inchangée", écrivent les analystes de Capital Markets, qui disent s'attendre à un accord entre l'Opep et la Russie pour une réduction limitée des pompages.

Stephen Brennock, courtier en pétrole chez PVM, a prédit pour sa part un accord en trompe-l'oeil.

"La Russie et l'Arabie saoudite accepteront de réduire la production mais pas autant qu'il le faudrait pour empêcher un déséquilibre de l'offre début 2019", a-t-il dit.

(Alex Lawler; Patrick Vignal pour le service français)