La Grande-Bretagne cherche des alternatives au système Galileo, dit May

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BUENOS AIRES (Reuters) - La Grande-Bretagne n'utilisera plus le système européen de navigation par satellite Galileo en matière de défense ou pour des projets d'infrastructures sensibles après sa sortie de l'Union européenne, a déclaré vendredi la Première ministre britannique Theresa May.

Selon le projet d'accord conclu en novembre entre Londres et Bruxelles sur leurs relations post-Brexit, la Grande-Bretagne n'a pas obtenu un accès garanti aux bases de données de l'UE en matière de sécurité, leur future coopération dans ce domaine restant donc ouverte à la négociation.

La Commission européenne a commencé depuis plusieurs mois à exclure le gouvernement et les entreprises britanniques des futurs travaux les plus sensibles sur Galileo, afin de protéger sa sécurité en prévision du Brexit programmé le 29 mars prochain.

Galileo est un programme européen de plusieurs milliards d'euros visant à concurrencer le GPS (Global Positioning System) américain et le Glonass russe.

Londres a dit plus tôt dans l'année envisager de mettre en place son propre système de navigation par satellite, notamment pour guider les drones militaires britanniques.

"J'ai dit très clairement dès le début que le Royaume-Uni restait pleinement attaché à la sécurité collective de l'Europe après le Brexit", a dit Theresa May dans un communiqué publié en marge du sommet du G20 auquel elle prend part.

"Mais du fait de la décision de la Commission d'empêcher le Royaume-Uni d'être entièrement impliqué dans le développement de tous les aspects de Galileo, il est légitime que nous trouvions des alternatives", a ajouté la Première ministre britannique.

"Je ne peux pas laisser nos armées dépendre d'un système dont nous ne pouvons pas être sûrs. Cela ne serait pas dans notre intérêt national."

Londres a déjà fait connaître auprès de Bruxelles son désir de récupérer la somme de 1,4 milliard d'euros investie par la Grande-Bretagne dans le projet Galileo depuis son lancement en 2003 si l'accès au système lui était refusé.

(Kylie MacLellan; Jean Terzian pour le service français)