Quatre morts dans l'explosion d'une boulangerie à Paris

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Une jeune femme portee disparue dans l'explosion a paris[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - Le corps sans vie d'une jeune femme a été retrouvé sous les décombres dimanche après l'explosion samedi d'une boulangerie du IXe arrondissement de Paris, portant le bilan à quatre morts dont deux pompiers, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

"Le corps est en cours d'identification", a déclaré à la presse le commandant des sapeurs-pompiers de Paris, Eric Moulin. Les pompiers étaient à la recherche d'une jeune femme qui habitait au dessus de la boulangerie où s'est produite l'explosion.

"Pour le moment nous n'avons pas de notion d'une personne encore portée disparue, mais ça n'empêche que nous continuons à chercher partout dans l'ensemble des pièces", a-t-il ajouté, faisant état de 55 pompiers sur place.

"Nous déblayons à la main dans des zones sécurisées, pierre par pierre, les chiens continuent de chercher", a-t-il déclaré. En parallèle, les bâtiments fragilisés par l'explosion et évacués, sont consolidés au fur et à mesure.

Outre cette jeune femme, deux sapeurs-pompiers et une touriste espagnole ont trouvé la mort dans l'explosion attribuée à une fuite de gaz ; une cinquantaine de personnes ont été blessées dont neuf en situation d'"urgence absolue".

Le réseau de gaz de la capitale est "dans un état de vétusté avancé", estimait samedi Alexandre Vesperini, élu divers droite du VIe arrondissement et membre de la commission supérieure de contrôle du gaz, dans un entretien publié sur le site du Parisien.

"Ce type d'accidents peut se reproduire à de très nombreux endroits dans la capitale. Le réseau parisien est en effet dans un état catastrophique", ajoutait le conseiller.

Face à ce début de polémique, la mairie de Paris et le fournisseur de gaz GRDF assurent du bon entretien du réseau parisien.

"Rien ne permet de relier à ce stade l'accident dramatique de la rue de Trévise à un problème sur le réseau collectif. La police judiciaire enquête et déterminera la cause de la fuite qui a provoqué la déflagration", a fait savoir la ville dans un message à Reuters.

"L'ancienneté d'un réseau n'est pas un critère pertinent pour juger de sa sécurité", ajoute la mairie. "Le réseau parisien, dont l'exploitation et l'entretien sont confiées à GRDF, fait l'objet d'une surveillance constante. Il est régulièrement modernisé et le taux de fuite est en baisse continue".

Dans un communiqué, le fournisseur de gaz "s'inscrit en faux quant à ces déclarations" (d'Alexandre Vesperini). "Dans le cadre de ses missions de service public, cette surveillance se traduit par plus de 50 millions d'euros investis annuellement et 40 km de réseaux renouvelés chaque année dans Paris", ajoute GRDF.

(Julie Carriat, avec Emmanuel Jarry et Caroline Pailliez, édité par Eric Faye)