PARIS (Reuters) - L'objectif de l'Etat dans le dossier Renault-Nissan est la stabilité de l'alliance, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement français, à l'heure où selon plusieurs sources l'exécutif français a enclenché la préparation de l'après-Carlos Ghosn.

"Plusieurs émissaires du gouvernement sont à Tokyo, la délégation est sur place pour parler de l'avenir de l'alliance entre Renault et Nissan et c'est normal dans le cadre du contexte que nous connaissons", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres à l'Elysée. "C'est un déplacement qui était prévu depuis plusieurs jours, ce faisant l'Etat assume totalement son rôle d'actionnaire de référence de Renault."

"Nous, l'objectif est simple, c'est la stabilité de l'alliance entre Renault et Nissan, stabilité dont dépendent la préservation de milliers d'emplois en France", a-t-il ajouté. "Le ministre de l'Economie et des Finances est évidemment en contact quotidien avec la direction provisoire de Renault, c'est dans ce cadre-là que s'assure la stabilité de cette alliance".

Selon trois sources au fait du processus, Renault doit convoquer une réunion de son comité des nominations, qui sera suivie par une session du conseil dans son entier dimanche 20 janvier.

L'Etat français, principal actionnaire de Renault, a jusqu'ici soutenu la décision du groupe de maintenir Carlos Ghosn dans ses fonctions, optant à la place pour une direction intérimaire après l'arrestation du PDG en novembre au Japon sur des accusations de malversations financières chez Nissan.

(Jean-Baptiste Vey et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)