Banca Carige a demandé la garantie de l'Etat pour des obligations

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(Crédits : Max Rossi)

ROME (Reuters) - La banque italienne en difficulté Banca Carige a formellement déposé une demande portant sur le recours à une garantie de l'Etat en vue d'une prochaine émission d'obligations, a déclaré jeudi le ministre des Finances du pays Giovanni Tria.

Lors d'une audition parlementaire, il a rappelé la préférence du gouvernement pour une solution impliquant uniquement le secteur privé.

Cela n'a pas empêché Rome d'approuver il y a dix jours le décret permettant à Banca Carige, incapable le mois dernier de boucler une augmentation de capital pour renforcer ses fonds propres, de bénéficier de la garantie de l'Etat.

Le gouvernement avait alors aussi dit que l'établissement basé à Gênes, passé sous la supervision directe de la Banque centrale européenne (BCE), pourrait aussi solliciter l'accès à un dispositif de recapitalisation soutenu par l'Etat en cas de besoin.

Banca Carige, la dixième banque italienne, pourrait lever jusqu'à trois milliards d'euros si elle obtient la garantie. Giovanni Tria a déclaré que la Commission européenne, qui a le dernier mot en matière d'aides publiques au sein de l'Union européenne, avait été notifiée de la requête de garantie.

"Nous sommes confiants sur la possibilité d'avoir une réponse rapide", a poursuivi Giovanni Tria.

Selon le quotidien Milano Finanza, Carige pourrait émettre des obligations bénéficiant de la garantie de l'Etat dès la semaine prochaine, une opération qui pourrait représenter jusqu'à un milliard d'euros, avec des titres d'une maturité de trois ans et un coupon de quelque 2,5%.

Le dispositif de recapitalisation soutenue par l'Etat, qui porte sur la souscription d'un milliard d'euros d'actions Carige, a été bâti selon le même schéma de "recapitalisation de précaution" utilisé il y a deux ans pour renflouer Monte dei Paschi di Siena.

Giovanni Tria a toutefois décrit ce scénario comme "l'option de dernier ressort", ajoutant que, le cas échéant, il serait nécessaire d'entamer un dialogue avec les autorités européennes.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)