Les sociétés d'autoroutes promettent un geste pour les gros rouleurs

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Les societes d'autoroutes proposent des reductions, dit borne[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - Les sociétés d'autoroutes ont promis jeudi une réduction de 30% aux automobilistes faisant au moins 10 allers-retours par mois à compter du 1er février, date d'entrée en vigueur de hausses de tarifs aux péages, a annoncé la ministre des Transports.

Ces offres concerneront potentiellement près d'un million de personnes, a précisé Elisabeth Borne devant la presse après une réunion avec les représentants des concessionnaires.

Le gouvernement s'efforçait d'obtenir un geste de leur part afin d'atténuer les effets de l'augmentation programmée, un sujet particulièrement sensible dans le contexte actuel de crise des "Gilets jaunes" et de colère contre la vie chère.

"Nous avons eu des discussions intenses ces derniers jours et nous sommes parvenus aujourd'hui à un effort très significatif de la part des sociétés concessionnaires", a dit la ministre des Transports, chargée de mener les négociations.

Concrètement, les gros rouleurs se verront proposer une remise de 30% dès le premier trajet, ce qui correspond selon Elisabeth Borne à 29 euros pour un automobiliste faisant l'aller-retour entre Metz et Verdun dix fois dans le mois.

Elisabeth Borne n'a en revanche donné aucune précision chiffrée sur les hausses aux péages.

L'application normale de la formule contractuelle devait déboucher sur une augmentation moyenne d'environ 1,8% - avec des variations locales - contre +1,55% en 2018.

Année après année, les augmentations du 1er février relancent la polémique sur les conditions de la privatisation du réseau, en 2006.

Selon le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, les entreprises ont demandé un allongement de la durée de leurs concessions en échange d'un geste sur les tarifs. Le gouvernement a décliné cette proposition.

"Nous sommes totalement contre le fait de prolonger encore plus ces contrats que nous trouvons trop avantageux pour les sociétés d'autoroutes", a-t-il justifié lors d'une séance de questions au gouvernement au Sénat.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)