Nissan : Le comité spécial évoque une gouvernance médiocre

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Nissan: le comite special evoque une gouvernance mediocre[reuters.com]
(Crédits : Brendan Mcdermid)

TOKYO (Reuters) - Le comité spécial mis en place par Nissan pour examiner les causes des malversations présumées de son ex-président Carlos Ghosn a indiqué dimanche que le constructeur japonais semblait souffrir de procédures de gouvernance médiocres.

Détenu à Tokyo depuis le 19 novembre, Carlos Ghosn a déjà fait l'objet de trois inculpations pour minoration de ses revenus sur deux périodes différentes et transferts de pertes personnelles dans les comptes de Nissan. Il nie les accusations portées à son encontre.

Après la première réunion du comité spécial de Nissan, l'ancien juge Seiichiro Nishioka, qui en assure la coprésidence, a déclaré que l'instance envisageait de se réunir trois ou quatre fois avant de formuler des recommandations au conseil d'administration de Nissan sur la manière d'améliorer la gouvernance de l'entreprise.

Le comité, composé de trois administrateurs externes de Nissan et de quatre membres tiers, devrait formuler en mars des recommandations sur l'amélioration des processus en matière notamment de rémunération des administrateurs et de sélection du président.

Nissan et son partenaire Mitsubishi Motors ont mené leurs propres enquêtes internes sur les actes présumés de Carlos Ghosn.

Les deux entreprises l'ont accusé vendredi d'avoir indûment reçu une rémunération de 7,8 millions d'euros par une structure conjointe aux deux constructeurs automobiles aux Pays-Bas, évoquant ainsi la possibilité que l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan soit exposé à une nouvelle accusation de détournement de fonds.

Des enquêtes internes distinctes ont permis de révéler qu'un petit groupe de personnes des deux sociétés avait aidé Carlos Ghosn à effectuer ou approuver des transactions, notamment des indemnités secrètes et des paiements pour des résidences du dirigeant, ont déclaré à Reuters des personnes au fait du dossier.

La prolongation de la détention de Carlos Ghosn a par ailleurs amené l'Etat français, premier actionnaire de Renault, à lancer le processus destiné à remplacer définitivement le PDG du constructeur français.

(Maki Shiraki; Benjamin Mallet pour le service français, édité par Danielle Rouquié)