Un refus de la fusion Alstom-Siemens serait une faute politique, dit Le Maire

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Un refus de la fusion alstom-siemens serait une faute politique, dit le maire[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - Un refus par la Commission européenne du mariage entre les groupes français Alstom et allemand Siemens dans le ferroviaire serait "une erreur économique et une faute politique", a réaffirmé lundi le ministre de l'Economie et des Finances.

"Je persiste et je signe. Refuser la fusion entre Alstom et Siemens serait une erreur économique et une faute politique", a déclaré Bruno Le Maire à des journalistes juste avant de rencontrer à Bercy la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager.

"On ne peut pas prendre de décision industrielle au XXIe siècle sur la base de règles de la concurrence qui ont été définies au XXe siècle", a-t-il ajouté.

Selon des sources proches du dossier, la Commission européenne pourrait bloquer le projet parce qu'elle juge insuffisantes les propositions des deux groupes pour assurer le maintien d'une concurrence satisfaisante.

Pour Bruno Le Maire, tant les autorités allemandes et françaises que les dirigeants des deux entreprises, Henri Poupart-Lafarge pour Alstom et Joe Kaeser pour Siemens, sont "totalement engagés" dans cette fusion.

"Nous estimons tous que (ce rapprochement) est aujourd'hui la meilleure réponse face à la montée en puissance de la Chine", a souligné le ministre en précisant qu'il s'agit d'un "intérêt européen global, pas seulement français et allemand".

Le ministre de l'Economie plaide régulièrement pour une révision de l'approche européenne sur les questions de concurrence, qui selon lui entravent la capacité à faire naître des géants industriels européens en mesure de faire face à la concurrence des groupes chinois ou américains.

(Leigh Thomas, Myriam Rivet et Danielle Rouquié, édité par Yves Clarisse)