Des membres des FDS blessés dans un attentat suicide en Syrie

reuters.com  |   |  432  mots

BEYROUTH (Reuters) - Un kamikaze a précipité lundi une voiture piégée sur un point de contrôle dans le nord-est de la Syrie au passage d'un convoi de la coalition anti-Etat islamique, blessant plusieurs miliciens des Forces démocratiques syriennes (FDS), rapportent des habitants.

Les FDS, milice arabo-kurde dominée par les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes et soutenue par les Etats-Unis et leurs alliés, n'ont parlé que de dégâts matériels.

"L'intensification de ces attaques terroristes et le réveil de ces cellules dormantes ne nous dissuaderont pas de terminer notre mission", ont dit les FDS dans un communiqué.

L'attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique via son organe de propagande Amaq. Elle s'est produite en fin de matinée en bordure ouest de la ville de Chadadi, dans la province de Hassaké, près d'une route régulièrement empruntée par la coalition anti-EI, a déclaré un membre des services de secours syriens.

Citant des collègues, il a dit que l'explosion avait fait plusieurs victimes dont des miliciens kurdes, des soldats de la coalition et des civils.

Il n'y a aucune victime américaine, a déclaré la coalition dans un tweet.

Quatre ressortissants américains - deux soldats et deux civils travaillant pour l'armée - ont été tués mercredi dernier dans un attentat qui a fait au total une vingtaine de morts dans la ville syrienne de Manbij, tenue par les FDS.

Les habitants de la région font état d'une recrudescence des attaques contre les checkpoints des FDS depuis plusieurs mois dans les territoires contrôlés par la milice arabo-kurde, de la frontière turque à la frontière irakienne le long de l'Euphrate.

La Turquie veut chasser les forces kurdes de la région jouxtant sa frontière et négocie avec les Etats-Unis la création d'une zone tampon qu'elle entend contrôler de près.

"Nous ne permettrons jamais que cette zone tampon se transforme en nouvelle zone grise comme celle du nord de l'Irak où nous continuons de connaître des problèmes", a averti lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours à Ankara.

Les combattants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui luttent contre l'armée turque dans le sud-est de la Turquie ont des bases arrières dans le nord de l'Irak. Ankara considère que les YPG sont la branche syrienne du PKK.

(Suleiman Al-Khalidi, avec Tuvan Gumrukcu et Ece Toksabay à Ankara, Jean-Stéphane Brosse pour le service français)