L'UE et l'UA "prennent note" de la confirmation de la victoire de Tshisekedi

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L'ue et l'ua prennent note de la confirmation de la victoire de tshisekedi[reuters.com]
(Crédits : Olivia Acland)

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne et l'Union africaine ont annoncé mardi qu'elles prenaient note de la confirmation de la victoire de l'opposant Félix Tshisekedi lors de l'élection présidentielle du 30 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC).

Le scrutin aux résultats contestés par un autre opposant a été débattu par des représentants de l'UE et de l'UA lors d'une réunion à Bruxelles.

"Nous prenons note de la proclamation de la Cour constitutionnelle", a dit lors d'une conférence de presse Federica Mogherini, haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Elle a ajouté que le nouveau président congolais devrait faire face à "de grands défis dans de nombreux domaines" et qu'il devra jouer un rôle de rassembleur. L'UE, a-t-elle poursuivi, continuera à travailler étroitement avec le Congo.

Le ministre rwandais des Affaires étrangères Richard Sezibera a également déclaré que l'UA prenait note des résultats définitifs annoncés par la Cour constitutionnelle. L'UA "reste déterminée à travailler avec le peuple de la RDC pour continuer à surmonter les défis qui pourraient subsister", a-t-il dit.

Le commissaire de l'UA chargé de la paix et de la sécurité, Smaïl Chergui, prenant la parole après Mogherini et Sezibera, s'est dit prêt à travailler avec Tshisekedi et tous les partis politiques congolais.

Pour autant, les représentants des deux ensembles régionaux présents lors de cette conférence de presse n'ont pas explicitement reconnu Tshisekedi comme étant le vainqueur de l'élection.

La Cour constitutionnelle congolaise a confirmé dans la nuit de samedi à dimanche la victoire de Félix Tshisekedi, une décision immédiatement contestée par un autre candidat d'opposition, Martin Fayulu, qui s'est auto-proclamé président du pays.

La présidentielle du 30 décembre dernier, qui devait initialement se tenir fin 2016, est censée déboucher sur la première transition pacifique du pouvoir dans l'histoire de la RDC, le président sortant, Joseph Kabila, en place depuis 2001, ayant décidé de ne pas se représenter en application des dispositions sur la limitation des mandats présidentiels.

Selon les résultats annoncés par la Commission électorale nationale (Céni), Tshisekedi l'a emporté avec 38,57% des suffrages devant Fayulu et le candidat choisi par Joseph Kabila, l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

Mais ces résultats ont été contestés par le camp Fayulu, qui accuse le gouvernement de Kabila et Félix Tshisekedi, soutenu par l'ancien président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe, d'avoir conclu un accord en vue d'un partage du pouvoir.

(Robin Emmott; Henri-Pierre André et Guy Kerivel pour le service français)