Les intermittents refusent toute concession dans l'assurance chômage

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PARIS (Reuters) - Les intermittents du spectacle ont officiellement notifié aux partenaires sociaux qu'ils ne participeraient pas à l'effort d'économies demandée dans le cadre de la réforme de l'assurance chômage, a-t-on appris mardi de source syndicale.

Les organisations syndicales et patronales du secteur du spectacle ont signé un avenant confirmant la poursuite de l'application de leur accord de 2016, faute de pouvoir obtenir une évaluation de leur récente réforme avant l'automne 2019 par le comité d'expertise nommé par le gouvernement.

Les partenaires sociaux avaient demandé aux intermittents de participer à l'effort d'économies demandé à l'assurance chômage - entre 3 et 3,9 milliards d'euros au total sur trois ans -, sachant que le surcoût lié aux règles spécifiques de leur régime représente quelque 300 millions d'euros chaque année pour l'Unédic.

Les objectifs prévus dans l'accord de 2016 n'étaient déjà pas au rendez-vous: les économies réalisées à la fin du second trimestre 2018 et pour les 12 derniers mois n'ont pas dépassé 54 millions d'euros, selon les services de l'Unedic, alors que la cible était de 105 millions d'euros en année pleine d'ici 2018.

Les intermittents se sont engagés à rouvrir des négociations une fois le bilan du précédent accord obtenu, et ce "dans un délai raisonnable". Ils poursuivront également des discussions sur les contrats de courte durée d'usage, des contrats ultra flexibles, très utilisés par le secteur. Un premier bilan sera effectué le 1er octobre prochain.

Ils précisent également certaines modalités de l'accord de 2016 sur les indemnités versées en cas d'arrêt maladie de moins de trois mois, les périodes de congé paternité, ou encore l'articulation entre les périodes de carence et cumul revenu/indemnisation.

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)