Possibles élections anticipées en Espagne le 14 avril

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Possibles elections anticipees en espagne le 14 avril[reuters.com]
(Crédits : Sergio Perez)

MADRID (Reuters) - Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, envisage de convoquer des élections législatives anticipées le 14 avril, rapporte lundi l'agence de presse EFE en citant des sources gouvernementales anonymes.

Les spéculations vont bon train depuis plusieurs jours en Espagne sur la tenue d'élections législatives anticipées. La date du 26 mai, qui coïnciderait avec les élections européennes, est également évoquée.

Le Parlement espagnol doit voter mercredi sur le projet de budget 2019 présenté par le gouvernement minoritaire socialiste, qui ne peut s'appuyer que sur un quart des élus au Congrès des députés. Il doit notamment compter sur le soutien des partis indépendantistes catalans, mais ces derniers promettent pour l'heure de voter contre, même si la dissolution du parlement pourrait les inciter à réfléchir.

La secrétaire générale adjointe du Parti socialiste (PSOE), Adriana Lastra, une proche de Pedro Sanchez, a parié que le président du gouvernement écourterait la législature, qui doit normalement s'achever en 2020, en cas de rejet du budget.

Un sondage du Centre d'études sociologiques publié il y a onze jours donnait les socialistes en tête avec 29,9% des voix, contre 28,9% un mois plus tôt.

Le parti centriste Ciudadanos arrivait en seconde position avec 17,7% des suffrages (17,9% en décembre), suivi du parti de gauche Podemos avec 15,4% (14,9%). Le Parti populaire (conservateur) était donné quatrième avec 14,9% des voix (19,1%) et le parti d'extrême droite Vox était crédité de 6,5% (3,7%).

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à Madrid à l'appel des partis de droite pour dénoncer la volonté de Pedro Sanchez d'entamer un dialogue avec la Catalogne et réclamer la tenue d'élections anticipées.

C'est dans ce contexte que doit s'ouvrir, mardi, le procès de douze dirigeants séparatistes catalans devant le Tribunal suprême espagnol pour sédition, rébellion et détournement de fonds, en raison de l'organisation par leurs soins du référendum d'autodétermination d'octobre 2017 en Catalogne.

(Belén Carreño et Ingrid Melander; Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)