BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a invité vendredi le gouvernement italien à faire savoir rapidement s'il a l'intention d'achever les travaux de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin, qui divise les deux composantes de la coalition au pouvoir.
La coalition au pouvoir à Rome se divise sur ce dossier. Les contestataires du Mouvement 5 Etoiles militent de longue date pour son abandon alors que la Ligue (extrême droite) considère qu'il s'agit d'un chantier prioritaire. L'exécutif européen a d'ores et déjà alloué 810 millions d'euros au projet.
"La Commission ne peut exclure que l'Italie soit priée de rembourser", a averti un porte-parole, invitant Rome de se prononcer dans les jours qui viennent.
La France réclame elle aussi une décision à brève échéance. "C'est plus qu'un projet. Ça a commencé (...) Nous sommes liés par un traité", souligne-t-on de source gouvernementale à Paris.
Selon une étude "coûts-bénéfices" réalisée à la demande du gouvernement italien, dont les conclusions ont été publiées mardi, le projet serait un gaspillage d'argent public et le retour sur investissement serait "fortement négatif".
(Francesco Guarascio, Jean-Philippe Lefief pour le service français)