Le ministre britannique du Brexit à Bruxelles avant Theresa May

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Le ministre britannique du brexit a bruxelles avant theresa may[reuters.com]
(Crédits : Hannah Mckay)

LONDRES (Reuters) - Stephen Barclay, le ministre britannique chargé du Brexit, va rencontrer ce vendredi les 27 ambassadeurs des autres Etats membres, a-t-on appris auprès d'une porte-parole de la Première ministre Theresa May.

La priorité du gouvernement britannique reste d'obtenir une modification de la clause de sauvegarde irlandaise et la Première ministre souhaite que cette modification intervienne au plus vite, a ajouté la porte-parole.

"Elle travaille très dur, comme tous ses collègues et tous les responsables qui discutent avec l'Union européenne", a-t-elle poursuivi au lendemain du nouveau revers infligé par la Chambre des communes à la dirigeante britannique.

D'après un journaliste de la BBC, Barclay est par ailleurs attendu lundi à Bruxelles pour poursuivre ces discussions avec Michel Barnier, le négociateur en chef des Européens. Aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès de ses services.

Theresa May devrait également se rendre la semaine prochaine à Bruxelles.

Le gouvernement britannique comme la Commission tente de sortir de l'impasse dans laquelle la procédure de divorce est bloquée depuis la mi-janvier, quand la Chambre des communes a rejeté sans appel, par 432 voix contre 202, l'accord qu'avaient difficilement négocié les deux parties.

May tente depuis d'obtenir une réouverture de l'accord entériné par ses homologues européens afin de modifier le "backstop" nord-irlandais, le dispositif prévu pour éviter en dernière recours le rétablissement d'une frontière physique à travers l'île d'Irlande mais qui focalise les critiques des plus fervents Brexiters à Londres.

Pour les Européens, il n'est pas envisageable de modifier le texte de l'accord de retrait ou le "backstop".

Maintenir la frontière ouverte entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord est jugé comme un point crucial pour la préservation des accords de 1998 qui ont ramené la paix dans la province britannique après trente ans de "Troubles" et quelque 3.500 morts.

Les Européens proposent en revanche de retravailler la Déclaration politique, un texte d'une trentaine de pages qui esquisse ce que seront les futures relations commerciales entre l'UE et le Royaume-Uni.

Bruxelles suggère notamment que Theresa May renonce à une de ses "lignes rouges" et accepte de maintenir son pays dans l'union douanière européenne (il n'y aurait dès lors plus de nécessité d'imaginer une formule "backstop" pour la frontière irlandaise).

Cette proposition est également défendue par le Parti travailliste britannique, mais la dirigeante conservatrice l'exclut.

(William James avec Gabriela Baczynska à Bruxelles; Nicolas Delame pour le service français)