Mobilisation en Dordogne en faveur d'un projet routier controversé

reuters.com  |   |  305  mots

BORDEAUX (Reuters) - Deux mille cinq cents à trois mille personnes, dont des élus locaux, ont manifesté samedi à Saint-Vincent-de-Cosse, en Dordogne, en faveur d'un projet routier controversé prévoyant le contournement du village de Beynac-et-Cazenac, selon les chiffres donnés par les organisateurs.

Le chantier est à l'arrêt depuis une décision du Conseil d'Etat, rendue le 28 décembre dernier.

La plus haute juridiction administrative a en effet suspendu l'arrêté préfectoral autorisant les travaux, signé le 29 janvier 2018, en raison des répercussions possibles de ceux-ci sur "la conservation d'espèces animales ou végétales protégées" et faute "d'intérêt public majeur".

L'arrêt du Conseil d'Etat est le dernier épisode en date d'un long feuilleton autour de cet aménagement routier de 3,2 kilomètres voulu par le département.

Le tronçon doit permettre de contourner le village de Beynac, situé en bordure de Dordogne et surplombé par le château du même nom, un des sites emblématiques du Périgord, très prisé des touristes.

Le président socialiste du Conseil départemental de Dordogne, Germinal Peiro, a participé à la manifestation de samedi.

"Ce combat, je le mène avec toutes les forces économiques, avec vous Périgourdins, quelles que soient nos opinions politiques", a-t-il déclaré lors d'un discours. "C'est à nous de décider de notre avenir. Ce combat de Beynac est emblématique de la défense du monde rural."

Depuis le début des travaux, le département de la Dordogne a engagé 15 millions d'euros et les entreprises ont déjà réalisé la moitié du chantier mais les défenseurs de l'environnement et du patrimoine n'ont pas renoncé à faire valoir leurs arguments.

Il revient désormais au tribunal administratif de Bordeaux de se prononcer sur le fond.

(Claude Canellas, édité par Simon Carraud)