Le procès "Air cocaïne" s'ouvre à Aix-en-Provence

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Le proces air cocaine s'ouvre a aix-en-provence[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

par Jean-François Rosnoblet

AIX-EN-PROVENCE, Bouches-du-Rhône (Reuters) - Deux anciens pilotes de chasse, un garde du corps, un douanier, un "gros bonnet" présumé de la drogue ...

En tout, neuf prévenus ont commencé à comparaître lundi devant la cour d'assises spéciale d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) au procès dit d'"Air Cocaïne", un trafic de stupéfiants entre la France, la République dominicaine et l'Equateur.

Le procès doit durer jusqu'au 5 avril et les prévenus encourent une peine de prison maximale de 30 ans. Les débats sont programmés jusqu'au 5 avril.

Les deux pilotes, Bruno Odos et Pascal Fauret, ont été interpellés en mars 2013 à l'aéroport de Punta Cana (République dominicaine) aux commandes d'un Falcon 50 à bord duquel ont été découverts près de 700 kilos de cocaïne dans 26 valises.

Deux autres Français, les passagers de l'avion, ont été arrêtés en même temps. Le président de la cour d'assise des Bouches-du-Rhône a ordonné le 11 février la disjonction de leurs cas et leur renvoi ultérieur devant la justice, au motif qu'ils n'étaient pas en mesure de comparaître.

Nicolas Pisapia fait toujours l'objet d'un contrôle judiciaire lui interdisant de quitter la République dominicaine et Alain Castany a présenté des "raisons médicales avérées" lui interdisant de comparaître.

Les quatre hommes, mis en examen en mai 2013 par la justice française pour "importation de produits stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs", ont été condamnés à 20 ans de prison en première instance en République dominicaine.

Placés en résidence surveillée après avoir fait appel du jugement, les deux pilotes ont été exfiltrés en octobre 2015 par un mystérieux commando, auquel a participé le spécialiste français de la sûreté aérienne Christophe Naudin.

Ce dernier a été condamné pour cette complicité d'évasion à cinq ans de prison en 2017 par la justice de République dominicaine, une peine qu'il a été autorisée à purger en France. Il a été libéré le 12 mai 2018 pour raison de santé.

(Edité par Jean-Baptiste Vey et Emmanuel Jarry)