La BCE fera le point sur les prêts des banques en mars, dit Praet

reuters.com  |   |  365  mots
La bce fera le point sur les prets des banques en mars, dit praet[reuters.com]
(Crédits : Ralph Orlowski)

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) fera le point sur l'état et les perspectives des prêts du secteur bancaire lors de sa prochaine réunion de politique monétaire en mars, gardant à l'esprit qu'une pénurie de crédit pourrait exacerber le ralentissement économique en cours, déclare son économiste en chef Peter Praet dans un entretien au quotidien allemand Börsen-Zeitung.

Ces propos devraient cimenter les anticipations d'une nouvelle salve de prêts à long terme de la BCE aux banques de la zone euro pour remplacer ceux d'un montant d'environ 750 milliards d'euros qui commenceront à arriver à échéance l'an prochain, créant une situation difficile pour les banques italiennes et celles d'autres pays du sud de l'Europe.

L'économie de la zone euro continue de ralentir, remettant en question les intentions de la BCE de commencer à relever ses taux d'intérêt après l'été.

"Nous devons surveiller de près la transmission de la politique monétaire au système bancaire", explique Peter Praet dans l'interview publiée lundi. "En mars nous ferons une analyse de la transmission bancaire actuelle et prévisible."

Les opérations de refinancement à long terme ciblée (TLTRO) de la banque centrale ont été "très utiles" et continuent de faire partie de sa "boîte à outils", ajoute-t-il.

Benoît Coeuré, autre membre du directoire de la BCE, avait déjà évoqué vendredi la possibilité d'une nouvelle TLTRO en précisant qu'une discussion était en cours à ce sujet.

Dans l'interview, Peter Praet dit s'attendre à ce que les projections macroéconomiques de la BCE soient de nouveau abaissées en mars, particulièrement celles pour le court terme, tout en soulignant quelques points positifs tels que la consommation et l'emploi.

Mais le chef économiste reconnaît que la BCE pourrait repousser si nécessaire le moment choisi pour sa première hausse de taux post-crise. "Si le ralentissement de l'économie de la zone euro venait à s'accentuer, nous pourrions adapter notre communication avancée sur les taux d'intérêt et cela pourrait être complété par d'autres mesures", dit-il.

(Francesco Canepa, Véronique Tison pour le service français, édité par Juliette Rouillon)