Bain désigne des chefs de file pour l'IPO de Toshiba Memory

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Bain designe des chefs de file pour l'ipo de toshiba memory[reuters.com]
(Crédits : Kim Kyung Hoon)

TOKYO (Reuters) - La société américaine de capital-investissement Bain Capital a confié à Nomura Holdings et à Mitsubishi UFJ Morgan Stanley la gestion de l'introduction en Bourse de Toshiba Memory, qui pourrait avoir lieu dès le mois de septembre, a appris Reuters de plusieurs sources proches du dossier.

La cotation du deuxième fabricant mondial de puces de mémoire flash NAND, racheté l'an dernier par un consortium mené par Bain - qui comprend aussi le fabricant sud-coréen de puces électroniques SK Hynix -, pourrait être la plus importante IPO au Japon cette année. Bain avait déjà dit envisager une IPO de Toshiba Memory dans les trois ans.

Un représentant de Bain n'était pas disponible dans l'immédiat pour un commentaire. Des représentants de Nomura et de Mitsubishi UFJ Morgan Stanley n'ont pas souhaité en faire un.

Un porte-parole de Toshiba Memory a déclaré : "Il n'y a pas de changement dans nos projets d'entrer en Bourse dans les trois ans suivant l'acquisition (par Bain). Nous prévoyons de procéder à une IPO au moment opportun et nous nous préparons à le faire."

Toshiba Corp, qui détient encore 40% dans son ex-filiale, a dit ne pas être en mesure de commenter l'éventualité d'une IPO.

Pour préparer l'opération, Toshiba Memory devrait racheter pour quelque 400 milliards de yens (3,2 milliards d'euros) d'actions préférentielles actuellement détenues par Apple, Dell, Seagate et Kingston, ont précisé deux des sources.

Il cherche également à refinancer quelque 600 milliards de yens de dette, ce qui signifie qu'il aura besoin d'un financement d'environ 1.000 milliards de yens avant l'IPO, ont ajouté ces deux sources. Pour y parvenir, des banques régionales et des assureurs japonais sont envisagés via un prêt syndiqué, selon ces sources.

Toshiba Memory pourrait aussi solliciter un financement de 200 milliards de yens auprès du fonds INCJ doté par l'Etat et de la Banque de développement du Japon, ont ajouté ces deux sources, ce qui réduirait le montant à demander aux banques et assureurs.

(Junko Fujita et Taro Fuse, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Bertrand Boucey)