May, en partance pour Bruxelles, réaffirme sa volonté de modifier le "backstop"

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May, en partance pour bruxelles, reaffirme sa volonte de modifier le backstop[reuters.com]
(Crédits : Simon Dawson)

LONDRES (Reuters) - Theresa May, qui a rendez-vous en fin d'après-midi avec Jean-Claude Juncker à Bruxelles, a réaffirmé mercredi à la mi-journée qu'elle tenterait d'obtenir des Européens des modifications juridiquement contraignantes à l'accord de Brexit qu'elle ne parvient pas à faire ratifier par son Parlement.

"Ce qui importe dans tout ceci, ce sont des changements juridiquement contraignants garantissant que nous répondions à l'inquiétude qui a été soulevée dans cette assemblée", a dit la Première ministre britannique devant la Chambre des communes.

Après avoir massivement rejeté le 15 janvier dernier par 432 voix contre 202 l'accord de retrait négocié par Londres et Bruxelles puis entériné par les dirigeants européens, les députés ont, deux semaines plus tard, chargé Theresa May de renégocier le texte et d'obtenir notamment des "mécanismes alternatifs" au "backstop" nord-irlandais.

Cette clause de dernier recours doit éviter le rétablissement d'une frontière physique entre la république d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.

Les Brexiters redoutent que cette disposition n'enferme le Royaume-Uni dans le cadre européen. L'UE refuse de rouvrir les discussions sur l'accord de retrait.

L'opposition d'une large partie de son Parti conservateur au "backstop" explique l'incapacité de May à réunir une majorité à la Chambre des communes.

A 37 jours de la date prévue du divorce, le 29 mars prochain au soir, Theresa May doit rencontrer le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ce mercredi à 18h30 (17h30 GMT) à Bruxelles.

La dirigeante britannique a redit mercredi qu'elle soumettrait aussi tôt que possible un nouveau vote sur le Brexit à la Chambre des communes, mais seulement lorsque le moment sera opportun.

"A l'évidence, nous sommes dans ces discussions avec l'Union européenne et nous reprogrammerons la tenue d'un vote dans cette Chambre lorsqu'il sera possible de proposer un accord qui répondre au sujet soulevé par la Chambre des communes", a-t-elle dit.

"Nous avons écouté la Chambre des communes, nous travaillons avec l'Union européenne sur les opinions exprimées par la Chambre des communes et nous programmerons un vote lorsque le moment sera venu de le faire."

(Elizabeth Piper; Henri-Pierre André pour le service français)