Les civils n'ont pas évacué la dernière poche de l'EI en Syrie

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DAIR AZ ZOUR, Syrie (Reuters) - Les civils qui devaient quitter jeudi la dernière poche du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la Syrie ne l'ont pas fait, retardant l'assaut final contre les djihadistes, a déclaré un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Les FDS appuyées par la coalition internationale sous commandement américain assiègent depuis plusieurs jours le village de Baghouz, ultime vestige du "califat" proclamé par l'EI en 2014, où elles estimaient à environ 2.000 le nombre de civils encore présents avant le début de l'évacuation.

Le porte-parole des FDS, Moustafa Bali, avait dit s'attendre jeudi matin à ce que l'évacuation soit terminée avant la fin de la journée. Il avait ajouté que les forces arabo-kurdes passeraient ensuite à l'offensive contre les djihadistes retranchés dans des tunnels.

Les camions envoyés à Baghouz, village situé dans la vallée de l'Euphrate, pour en extraire les civils sont revenus vides et l'opération d'évacuation va donc se poursuivre, a-t-il dit plus tard dans la journée.

Le Haut commissariat de l'Onu aux droits de l'homme s'est inquiété mardi du sort de 200 familles servant selon lui de boucliers humains à l'EI à Baghouz, soumis à d'intenses bombardements aériens et d'artillerie.

Selon le témoignage d'habitants, un minibus transportant des salariés d'un site pétrolier situé dans le sud-est de la province a été visé par une bombe qui a fait au moins dix morts et plusieurs blessés.

Cette attaque n'a pas été revendiquée.

(Rodi Said, avec Tom Perry à Beyrouth; Tangi Salaün pour le service français)