FRANCFORT/LONDRES (Reuters) - Les propriétaires de Wintershall DEA devraient bientôt mandater des banques pour préparer l'introduction en Bourse en 2020 du groupe pétrolier et gazier, signe qu'elle pourrait avoir lieu plus tôt que prévu, selon des sources au fait du dossier.

Wintershall DEA est né en septembre dernier de la fusion de Wintershall et DEA, les divisions d'hydrocarbures respectives de l'allemand BASF et de LetterOne, le véhicule du milliardaire russe Mikhail Fridman.

Le rapprochement entre les deux sociétés, destiné à donner naissance à un groupe européen capable de rivaliser avec Shell, BP ou Total, devrait être finalisé au premier semestre 2019.

BASF et LetterOne ont demandé aux banques de préparer le dossier d'IPO de cette nouvelle entité, ont indiqué les sources.

Les banques devraient être mandatées le mois prochain, ont-elles poursuivi, ajoutant que Wintershall DEA souhaitait être prêt pour une IPO d'ici la fin de l'année.

BASF et DEA n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Avec un bénéfice de 2,8 milliards d'euros (3,2 milliards de dollars) en 2017, Wintershall DEA pourrait être valorisé à environ 15 milliards d'euros, si sa valorisation est conforme à celle de ses pairs.

Wintershall DEA pourrait viser une double cotation, à Francfort et à Oslo, a dit l'une des sources.

Le mois dernier, le président du directoire de BASF, Martin Brudermüller, a déclaré s'attendre à ce que l'IPO ait lieu au plus tôt au second semestre 2020, ajoutant que le calendrier serait fixé en fonction des conditions de marché.

"Nous voulons commencer à préparer notre entrée en Bourse d'ici la fin de l'année. Elle aura probablement lieu en 2020", a déclaré un responsable de l'une des sociétés qui fusionnent.

(Arno Schütze, Clara Denina et Ron Busso, avec Christoph Steitz et Ludwig Burger; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)