Uniper discute de la vente d'un terminal de GNL en Italie

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Uniper discute de la vente d'un terminal de gnl en italie[reuters.com]
(Crédits : Thilo Schmuelgen)

par Stephen Jewkes et Christoph Steitz

MILAN/FRANCFORT (Reuters) - Le groupe allemand d'énergie Uniper est en discussions avancées avec le fonds australien First State Investments pour céder sa participation dans un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) en Italie, a appris Reuters mercredi de trois sources.

"Il n'y a pas encore d'accord final mais First State est sur le point de faire une offre contraignante", a déclaré une des sources.

L'accord, a-t-elle ajouté, valorise le terminal à environ 800 millions d'euros.

Uniper détient 48,24% du terminal méthanier OLT et la société italienne Iren en a 49,07%. Les deux actionnaires ont investi environ 900 millions d'euros dans la construction de cette usine de production en 2013.

A Rome, le dossier suscite des inquiétudes. Le gouvernement italien a placé les terminaux méthaniers sur une liste d'actifs stratégiques et peut exercer des pouvoirs exceptionnels pour les protéger en fixant des conditions de cession ou en interdisant une vente.

Dans un tweet mercredi, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Guglielmo Picchi a déclaré que le gouvernement devrait procéder à un examen préventif avant toute vente "d'actifs stratégiques par des Allemands à des Australiens" pour protéger la sécurité nationale.

First State Investments, branche de gestion d'actifs de la Commonwealth Bank of Australia (CBA), s'intéresse à ces actifs depuis environ deux ans, lorsque la nouvelle d'une éventuelle vente de la part d'Uniper a commencé à émerger.

Avec 64% de ses ventes garanties, OLT a les caractéristiques des réseaux de distribution d'électricité et de gaz réglementés qui suscitent un vif intérêt de la part des investisseurs en infrastructures.

La demande en GNL augmente en Europe à mesure qu'il devient de plus en plus compétitif, d'autant qu'il offre une alternative au gaz russe dont dépend le continent.

En vertu de son contrat d'actionnaire avec Uniper, Iren a le droit de vendre sa participation à tout acheteur de la participation de l'autre.

Mais Iren, contrôlé par un groupe de villes du nord de l'Italie, notamment Turin et Gênes, n'a pas encore pris de décision, selon une des sources.

Le quotidien Milano Finanza avait déjà écrit qu'Uniper pourrait vendre sa participation à First State.

Uniper et Iren se sont refusés à tout commentaire. First State n'était pas disponible dans l'immédiat.

(Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)