Siemens veut trouver une solution pour ses turbines d'ici mai

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Siemens chercherait un partenaire pour ses turbines, le titre monte[reuters.com]
(Crédits : Arnd Wiegmann)

ZURICH/MILAN (Reuters) - Siemens veut trouver une solution pour sa division turbines Power & Gaz, en grande difficulté, d'ici la tenue par le conglomérat industriel allemand d'une journée investisseurs programmée le 8 mai, ont dit deux sources jeudi à Reuters.

Ces dernières ont déclaré que les discussions entre Siemens et le japonais Mitsubishi Heavy Industries en vue d'une coentreprise dans cette activité s'étaient récemment intensifiées tout en ajoutant que le groupe envisageait d'autres options pour cette division, qui a vu ses résultats chuter faute de demande.

A la suite de ces éléments, initialement rapportés par Manager Magazin, le titre Siemens avançait vers 14h45 GMT de 1,01% à 98,33 euros alors que l'indice regroupant les valeurs industrielles européennes reculait de son côté de 0,23%.

Selon le magazine allemand, Siemens entend verser la fabrication de grandes turbines de gaz et de vapeur dans une coentreprise avec Mitsubishi Heavy, tout en conservant dans son périmètre la rentable fourniture de services liés à cette activité.

Joe Kaeser, président du directoire du groupe allemand, préférerait ne détenir qu'une participation minoritaire dans cette coentreprise, ce qui permettrait de déconsolider les résultats de cette dernière des comptes de Siemens, poursuit Manager Magazin.

"La situation des technologies de génération d'électricité à partir d'énergies fossiles dans le monde reste inchangée. Siemens a commencé à relever ces défis dès le début de 2015", a dit un porte-parole de l'entreprise.

La division Power & Gas de Siemens a vu son chiffre d'affaires baisser de 19% sur l'exercice 2018-2019, clos le 30 septembre.

Son bénéfice d'exploitation est revenu à 377 millions d'euros, contre 1,57 milliard sur 2017-2018. Et, sur le premier trimestre de l'exercice 2019-2020, la division Power & Gas a encore vu son résultat opérationnel être divisé par deux.

Cette division souffre d'une chute de la demande provoquée par un engouement pour les énergies renouvelables. A cela s'ajoute un phénomène de surcapacités, qui a donné lieu à une guerre des prix.

Siemens a réagi en se concentrant sur la fourniture de services aux turbines déjà construites. Le groupe a également supprimé quelque 2.900 postes en Allemagne dans le cadre d'une restructuration visant à générer des économies de coûts de 500 millions d'euros.

(Danilo Masoni, John Revill et Alexander Huebner, Catherine Mallebay-Vacqueur et Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)