Nouveaux tirs de roquette en direction d'Israël

reuters.com  |   |  528  mots
Israel mene des frappes a gaza apres un tir de roquette[reuters.com]
(Crédits : Stringer .)

par Nidal al-Mughrabi et Ari Rabinovitch

GAZA/JERUSALEM (Reuters) - De nouveaux tirs de roquette en provenance de la bande de Gaza ont visé mardi soir le territoire israélien, alors que le calme était revenu dans la journée après la flambée de violences de la veille due à un premier tir qui a fait sept blessés près de Tel Aviv.

Tsahal a riposté lundi après-midi par une série de raids aériens contre des positions du Hamas dans l'enclave, où cinq Palestiniens ont été blessés. L'Etat hébreu, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu briguera un nouveau mandat le 9 avril, a en outre ordonné le déploiement des renforts à la frontière.

Dans la soirée, le Hamas, qui administre la bande de Gaza depuis 2007, et plusieurs groupes armés de l'enclave ont annoncé dans un communiqué qu'une médiation égyptienne avait permis la conclusion d'un cessez-le-feu, mais l'aviation israélienne a poursuivi ses frappes.

Le calme est finalement revenu dans la matinée et les mesures de sécurité à la frontière ont été levées mais, à la tombée de la nuit, les sirènes d'alarme ont annoncé deux nouveaux tirs de roquette en provenance de la bande de Gaza, rapporte l'armée israélienne. On ne signale pour le moment ni victimes ni dégâts, mais l'aviation est à nouveau entrée en action pour bombarder des positions du Hamas.

Les violences étaient toutefois sans commune mesure avec celles de la veille. Plusieurs dizaines de roquettes avaient été tirées et les raids aériens ont été plus nombreux.

Les écoles israéliennes situées près de la frontière sont restées fermées mardi et les habitants ont reçu ordre de rester à proximité des abris.

A Gaza, certaines bâtiments universitaires ont également fermé mais les écoles publiques ont ouvert leurs portes, même si de nombreux parents ont préféré laisser leurs enfants à la maison.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait promis une réaction "forte" après le premier tir palestinien et a décidé d'écourter la visite qu'il a entamée dimanche aux Etats-Unis pour rentrer mardi matin.

Un responsable israélien présent à bord l'avion du chef du gouvernement a expliqué que l'armée israélienne n'avait pas pour l'instant décidé de l'arrêt de ses opérations.

"Si c'est nécessaire, nous sommes prêts à frapper à nouveau", a dit ce responsable cité par la radio de l'armée.

La situation est très tendue à la frontière entre la bande de Gaza et l'Etat hébreu depuis qu'ont débuté l'an dernier des manifestations "pour le droit au retour" en Israël des réfugiés palestiniens de 1948 et de leurs descendants. Les Palestiniens célèbreront en fin de semaine le premier anniversaire du début de ces manifestations.

Environ 200 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début de ces rassemblements, le 30 mars 2018.

(avec Stephen Farrell et Dan Williams à Jérusalem; Guy Kerivel, Jean Terzian, Jean-Stéphane Brosse et Jean-Philippe Lefief pour le service français)