TIM : La CDP ne cherche pas pour l'instant à siéger au conseil

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Tim: la cdp ne cherche pas pour l'instant a sieger au conseil[reuters.com]
(Crédits : Stefano Rellandini)

LONDRES (Reuters) - La Cassa Depositi e Prestiti (CDP), établissement public italien récemment devenu le deuxième actionnaire de Telecom Italia (TIM), ne cherche pas pour l'instant à siéger au conseil d'administration, rapportent lundi trois sources au fait de la situation.

Les spéculations selon lesquelles la CDP pourrait demander à être représentée au conseil d'administration se sont intensifiées après qu'elle a porté sa participation à 9,9% dans l'opérateur italien. Cette montée au capital en a fait également un intermédiaire puissant entre Vivendi, premier actionnaire de TIM avec 24% et le fonds activiste américain Elliott, qui en détient près de 10%.

Cependant les trois sources ont indiqué que la CDP se concentrait d'abord sur la création d'un réseau à haut débit unique en Italie via la fusion du réseau de TIM avec son concurrent plus petit, Open Fiber. Elles ont ajouté qu'elle n'envisageait pas de prendre des mesures à court terme pour s'assurer de sièges au conseil d'administration.

La CDP et le groupe énergétique italien Enel contrôlent conjointement Open Fiber.

"La CDP n'est pas intéressée actuellement par le fait d'avoir un ou plusieurs représentants au conseil d'administration", a déclaré une source gouvernementale.

Vivendi et Elliott bataillent depuis plus d'un an autour de la stratégie de TIM et des moyens de redresser l'entreprise, alourdie par une dette de plus de 25 milliards d'euros.

Le groupe de médias français avait réclamé la mise à l'écart du président Fulvio Conti et de quatre autres administrateurs désignés l'an dernier par Elliott en leur reprochant un "manque substantiel d'indépendance".

Mais, s'acheminant vers un échec annoncé lors de l'assemblée générale vendredi dernier, Vivendi a finalement retiré sa demande, ouvrant ainsi la voie à un possible apaisement entre les deux parties.

Des sources au fait du dossier ont rapporté que la CDP discutait avec Vivendi afin de parvenir à une trêve avec Elliott.

(Elvira Pollina et Stefano Bernabei; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)