Un commando armé attaque un ministère à Kaboul, sept morts

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Attaque armee contre un ministere dans le centre de kaboul[reuters.com]
(Crédits : Mohammad Ismail)

KABOUL (Reuters) - Sept personnes ont péri samedi dans l'attaque par un commando armé du siège du ministère afghan des Communications, dans le centre de Kaboul, a fait savoir un responsable.

L'attaque, survenue après plusieurs mois de calme relatif dans la capitale afghane, a commencé peu avant midi par une explosion à l'entrée de l'immeuble abritant le ministère, dans une zone commerçante animée de la ville. Cette déflagration a été suivie d'une fusillade.

Quatre civils et trois policiers ont été abattus par les assaillants, et huit autres civils ont été blessés, a annoncé un responsable gouvernemental.

Le secteur aux abords de l'immeuble du ministère a été bouclé par la police, et une fusillade a opposé pendant plusieurs heures au moins trois assaillants aux forces de sécurité, avant que les tirs ne cessent en fin d'après-midi, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Deux mille huit cents employés du ministre des Communications et des technologies de l'information, ainsi que du ministère de l'Information et de la culture, ont été évacués, ainsi que plusieurs enfants en bas âge d'une crèche ministérielle.

L'explosion initiale, qui était le fait d'un kamikaze, a eu lieu près d'un hôtel, le Serena, l'un des rares établissements de Kaboul où descendent des étrangers.

On ignore pour l'instant qui a mené l'opération. Les taliban ont publié un communiqué dans lequel ils démentent en être à l'origine.

Bon nombre d'opérations de ce genre ont été revendiquées par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).

Une rencontre devait se tenir ce week-end à Doha, au Qatar, entre des représentants des taliban et une importante délégation de la classe politique et de la société civile afghanes. Elle a été annulée, les insurgés protestant notamment contre la présence dans la délégation de Kaboul de membres du gouvernement d'Ashraf Ghani, avec lequel ils refusent de discuter.

(Abdul Qadir Sediqi, Rupam Jain et James Mackenzie; Henri-Pierre André et Eric Faye pour le service français)