France : Six millions d'euros pour des petits déjeuners à l'école

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France: six millions d'euros pour des petits dejeuners a l'ecole[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Six millions d'euros vont être débloqués en 2019 pour financer des petits déjeuners dans des écoles situées dans des "territoires prioritaires", une mesure contenue dans le plan pauvreté présenté en septembre et qui concernera à terme 100.000 enfants, a annoncé mardi le gouvernement.

"L'objectif est de permettre aux enfants de ne pas commencer la journée le ventre vide, de rester concentrés pendant toute la matinée et ainsi d'apprendre dans les meilleures conditions", expliquent le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d'État auprès de la ministre de la Santé Christelle Dubos, dans un communiqué commun.

"Cette mesure participe à la réduction des inégalités, dès le plus jeune âge" et se "déploiera de manière progressive", ajoutent-ils.

Mise en place depuis avril dans huit académies (Amiens, La Réunion, Lille, Montpellier, Nantes, Reims, Toulouse, Versailles), l'initiative sera généralisée en septembre à l'ensemble du territoire français.

Peuvent en bénéficier toutes les écoles volontaires "de tous les territoires dans lesquels un besoin social est identifié - qu'il s'agisse de zones REP et REP+, mais également de quartiers de la politique de la ville et de certaines zones rurales."

Six millions d'euros seront consacrés à cette mesure en 2019, un budget qui atteindra "au moins 12 millions d'euros en année pleine dès 2020", précisent Jean-Michel Blanquer et Christelle Dubos.

Cette annonce, qui survient deux jours avant la conférence de presse d'Emmanuel Macron au cours de laquelle le chef de l'Etat doit dévoiler ses mesures pour sortir de la crise des "Gilets jaunes", s'inscrit dans le cadre du plan pauvreté présenté en septembre dernier et doté de 8,5 milliards d'euros.

Selon l'Insee, un enfant sur cinq, soit trois millions, vit dans une famille pauvre en France. Le gouvernement estime à 13% des enfants scolarisés en réseau d'éducation prioritaire (REP et REP+) arrivant à l'école le ventre vide.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)