Carlos Ghosn a quitté le centre de détention de Tokyo

reuters.com  |   |  331  mots
La demande de liberation sous caution de carlos ghosn approuvee[reuters.com]
(Crédits : Issei Kato)

TOKYO (Reuters) - Carlos Ghosn, vêtu d'un costume sombre et d'une chemise blanche sans cravate, a quitté le centre détention de Tokyo, a dit jeudi un témoin à Reuters, le tribunal du district de Tokyo ayant accepté peu avant la demande de libération sous caution du président déchu de Nissan et de Renault.

Ce dernier avait une nouvelle fois été arrêté le 4 avril en raison de soupçons d'enrichissement personnel au détriment de Nissan.

Carlos Ghosn avait auparavant versé une caution de 500 millions de yens (4 millions d'euros environ), selon le tribunal de Tokyo. L'appel du parquet contre la décision de le libérer a été rejeté plus tôt dans la journée.

Carlos Ghosn a été inculpé lundi d'un chef d'accusation supplémentaire d'abus de confiance aggravé par le parquet de Tokyo, sa quatrième inculpation depuis le début des procédures judiciaires engagées à son encontre au Japon.

L'architecte de l'alliance Renault-Nissan, qui clame son innocence, avait été libéré une première fois sous caution le 6 mars, après 108 jours de détention sur des accusations de malversations financières.

Cette remise en liberté est assortie de plusieurs conditions restrictives et de mesures visant à empêcher Ghosn de falsifier des preuves. L'ancien dirigeant a interdiction de quitter le Japon.

Dans un communiqué, Carlos Ghosn a fait part de sa satisfaction tout en déplorant qu'on lui ait ordonnée de limiter ses contacts avec son épouse.

"Restreindre les communications et les contacts entre mon épouse et moi, c'est cruel et inutile", a-t-il dit. "Nous nous aimons beaucoup, elle a répondu aux questions des procureurs et elle n'a rien fait de mal."

Carlos Ghosn a une nouvelle fois clamé son innocence et a redit qu'il était déterminé à se défendre contre des "accusations sans fondement (...)".

(Ran Kim; Jean Terzian, Catherine Mallebay-Vacqueur et Nicolas Delame et Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)