Libye : Haftar rencontrera Macron à Paris la semaine prochaine

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Libye: haftar rencontrera macron a paris la semaine prochaine[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Le maréchal libyen Khalifa Haftar, qui a déclenché le 4 avril une offensive militaire contre Tripoli où siège le gouvernement reconnu par la communauté internationale, sera à Paris en milieu de semaine prochaine et rencontrera à cette occasion Emmanuel Macron, a fait savoir jeudi l'Elysée.

Ils échangeront "sur la situation en Libye et les conditions de reprise du dialogue politique à la suite de la visite du Premier ministre libyen Fayez al Sarraj (le 8 mai dernier à l'Elysée-NDLR) et en lien avec l'Onu et nos partenaires", a précisé la présidence française.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian avait indiqué mardi que le chef de l'Etat souhaitait rencontrer le maréchal Haftar afin de relancer le processus politique et parvenir à un cessez-le-feu.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée en deux entre le GNA de Fayez al Sarraj reconnu par la communauté internationale et un gouvernement parallèle, soutenu par Khalifa Haftar, qui dirige l'est du pays.

La France a été accusée ces dernières semaines par certains membres du GNA de mener un "double jeu" dans le conflit et d'avoir réhabilité en 2016 le maréchal Haftar notamment en raison de son rôle joué dans la lutte contre les "groupes terroristes" et contre l'immigration clandestine.

Paris s'en est défendu à plusieurs reprises, dénonçant la rumeur "totalement inacceptable et injuste" selon laquelle la France "était contre le gouvernement libyen et en faveur de l'offensive militaire" du maréchal.

Accusé par ses détracteurs de tenter depuis plusieurs années de fomenter un coup d'Etat, Khalifa Haftar a été reçu jeudi à Rome par le président du conseil italien Giuseppe Conte qui a insisté à cette occasion sur la nécessité de "parvenir à un cessez-le-feu aussi vite que possible".

"La stabilisation en Libye ne peut venir que d'une action politique commune", a dit Giuseppe Conte selon un communiqué de ses services publié après leur entretien.

(Marine Pennetier, avec Crispian Balmer à Rome, édité par Yves Clarisse)