Le chef de la diplomatie iranienne écarte l'hypothèse d'un conflit armé

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Le chef de la diplomatie iranienne ecarte l'hypothese d'un conflit arme[reuters.com]
(Crédits : Evgenia Novozhenina)

DUBAI (Reuters) - Le ministre iranien des Affaires étrangères a écarté jeudi l'hypothèse d'un conflit armé, alors que les relations avec les Etats-Unis ne cessent de se dégrader et que l'état-major de la République islamique multiplie les menaces.

"Il n'y aura pas de guerre parce que nous n'en voulons pas et parce que personne n'a l'idée ni l'illusion de pouvoir affronter l'Iran dans la région", a déclaré Mohammad Javad Zarif lors d'une visite en Chine, selon des propos rapportés par l'agence de presse Irna.

Les tensions entre Washington et Téhéran sont à leur comble depuis les actes de "sabotage" qui ont visé quatre navires, le week-end dernier, au large des Emirats arabes unis.

Les 5.200 soldats américains présents en Irak ont été placés en état d'alerte et le département d'Etat a rappelé le lendemain une partie du personnel diplomatique en porte à Bagdad et à Erbil.

Le 6 mai, Washington avait annoncé l'envoi du porte-avions Abraham Lincoln et de son groupe aéronaval dans la région en évoquant des menaces iraniennes, ce que Téhéran a qualifié de "guerre psychologique".

"Même nos missiles à courte portée peuvent facilement atteindre les navires de guerre américains dans le Golfe persique", a déclaré vendredi Mohammad Saleh Jokar, l'officier de liaison des gardiens de la Révolution au parlement.

"Si l'ennemi commet une erreur de calcul ou une erreur stratégique, il le regrettera", a quant à lui promis le général Abdolrahim Moussavi, chef d'état-major de l'armée iranienne.

Parlant d'une "situation régionale instable", le ministère bahreïni des Affaires étrangères a déconseillé samedi à ses ressortissants de se rendre en Irak ou en Iran et a prié ceux qui s'y trouvent de rentrer "immédiatement".

(Rédaction de Dubaï, Jean-Philippe Lefief pour le service français)