KHARTOUM (Reuters) - Les discussions entre le Conseil militaire de transition (CMT) et l'opposition soudanaise, qui ont repris dimanche soir, n'ont pas permis d'avancée sur la transition politique au Soudan, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi le CMT, qui assure l'intérim du pouvoir depuis le départ forcé du président Béchir.

Le CMT avait suspendu les pourparlers mercredi soir avec la "Déclaration des forces de la liberté et du changement" (DFLC), alliance d'organisations d'opposition et de la société civile, après une flambée de violence autour des lieux de manifestation dans la capitale, Khartoum.

En dépit du renversement et de l'arrestation par l'armée de l'ancien président Omar el Béchir le 11 avril dernier, les manifestations de rue et les sit-in devant le ministère de la Défense se sont poursuivis.

Les manifestants veulent une transition rapide vers un régime civil et réclament justice pour la mort des dizaines de personnes tuées depuis le début des manifestations le 19 décembre dernier contre la crise économique et des décennies de régime répressif.

Le CMT et la DFLC se sont mis d'accord sur une transition de trois ans avant les élections, mais sont en désaccord sur le fait de savoir qui des civils ou des militaires contrôleront l'autorité qui détiendra le pouvoir ultime.

Il s'agit d'un point de contentieux qui a demeuré lors des discussions débutées lundi soir et conclues dans la nuit de lundi à mardi sans accord, a dit le CMT.

"Conscients de notre responsabilité historique, nous allons travailler à la conclusion rapide d'un accord", a-t-il ajouté dans un communiqué, sans préciser quand les pourparlers reprendraient.

(Nadine Awadalla; Danielle Rouquié et Jean Terzian pour le service français)