Macron salue les "qualités éminentes" de Barnier

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Macron salue les qualites eminentes de barnier[reuters.com]
(Crédits : Costas Baltas)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron salue les "qualités éminentes" de Michel Barnier qui justifient selon lui qu'il puisse prétendre à succéder à Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne, dans un entretien publié mercredi dans le quotidien belge Le Soir.

L'actuel négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit n'est pour l'instant pas candidat à ce poste et son camp, le Parti populaire européen (PPE), premier groupe au Parlement européen, a choisi l'Allemand Manfred Weber comme candidat.

Ce dernier est soutenu par la chancelière allemande, Angela Merkel, mais sa candidature est rejetée à Paris, qui pourrait tenter d'obtenir la nomination de Michel Barnier.

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens se réuniront mardi à Bruxelles pour discuter, à la lumière des résultats des élections européennes qui s'achèveront dimanche, des modalités de nomination aux postes qui seront à pourvoir dans les prochains mois : présidences de la Commission, du Conseil européen et de la Banque centrale européenne en particulier.

Prié de dire s'il souhaite la nomination de Michel Barnier à la Commission, le président français répond : "je ne raisonne pas comme cela. Mais indéniablement, Michel Barnier est un homme qui a de grandes qualités et il l'a encore démontré dans la manière de gérer les négociations avec les Britanniques. Il fait donc partie des dirigeants européens qui ont des qualités éminentes et qui peuvent faire partie de cette liste".

"A mes yeux, l'expérience au plus haut niveau gouvernemental ou de la Commission européenne est indéniablement un critère important", ajoute le président français. "Une expérience plus ou moins longue car je souhaite que toutes les générations soient représentées."

Ces critères excluent Mandred Weber, qui n'a jamais été ministre ou commissaire, alors que tous les présidents de la Commission depuis le Français Jacques Delors, un ancien ministre des Finances, étaient d'ex-Premiers ministres.

Emmanuel Macron répète son opposition à l'application automatique du système du "Spitzenkandidat", par lequel le candidat du groupe européen arrivé en tête du scrutin deviendrait président de la Commission.

Au sein des Spitzenkandidaten, "il y a des dirigeants (...) qui ont les qualités que j'ai évoquées. Il y a aussi des dirigeants autour de la table du Conseil qui peuvent y prétendre. Ce sera une question d'équilibre le jour d'après, et de capacité à construire un consensus entre nous", précise-t-il.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)